ONU : accord très ambigu sur la Syrie
C’est une première, le conseil de sécurité de l’ONU a approuvé de manière unanime le nouveau plan de paix concernant la Syrie. Plan y compris soutenu par la Russie. Mais cet accord interne à l’ONU présente pour le moins des ambiguïtés voir des contradictions majeures. Le texte prévoit notamment une transition politique comprenant toutes les parties sur la base du consentement. On voit mal en l’état actuel des divisions des différents clans qui s’opposent dans le pays comment on pourrait obtenir ce consentement. Un texte plein de bonnes intentions mais qui fait abstraction des réalités du terrain et qui ne prend pas suffisamment en compte la priorité qu’il y a à lutter contre l’État islamique. En effet sans l’élimination de l’État islamique en Syrie toute transition politique paraît illusoire pour rétablir paix et démocratie. Les 15 membres du Conseil de l’ONU ont donc adopté un plan politique de paix. Pour Alexis Lamek, représentant permanent adjoint de la France à l’ONU, cette entente sur l’initiative de pourparlers est « historique« . « Pour la première fois en deux ans, le Conseil de sécurité s’unit et passe un message en soutien au processus politique en Syrie« , a-t-il dit. Seul le Venezuela a émis des réserves. Il s’est dissocié de plusieurs parties du texte qui compte 16 points. Ce texte appelle à une transition politique en Syrie. Elle comprend « l’établissement d’un corps dirigeant de transition inclusif avec les pleins pouvoirs, qui devrait être formé sur la base d’un consentement mutuel tout en assurant la continuité (du fonctionnement) des institutions gouvernementales ». Le texte prévoit la mise en place de quatre groupes de travail sur la sécurité et la protection, le contre-terrorisme, les questions politiques et légales ainsi que la reconstruction. Ils commenceront en septembre. Cet accord intervient au lendemain d’un bombardement de l’armée régulière syrienne sur le marché d’une ville tenue par les rebelles. 100 personnes sont mortes.
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