Prix carburant: au plus bas
Le prix du carburant ne cesse de baisser depuis 2008, cette baisse s’accélère depuis le début de l’année. Plusieurs facteurs explicatifs en cause d’abord l’OPEP qui accroît sa production bien au-delà des besoins de la croissance en particulier l’Arabie Saoudite. L’OPEP maintient ainsi une pression sur des prix bas pour détériorer la rentabilité du gaz et du pétrole de schiste des États-Unis. C’est donc un calcul à long terme ; s’y ajoute bien sûr l’atonie de la croissance mondiale qui pèse de façon négative sur la demande de pétrole et dont sur les prix. Enfin il y a la perspective de la reprise des livraisons de pétrole par l’Iran qui influence les cours. Pour l’avenir, à court et moyen terme, les prix devraient demeurer bas en l’état actuel de la demande laquelle dépend de la croissance mondiale. Le gazole est tombé à 1,10 euro le litre en moyenne, c’est son plus bas niveau depuis fin janvier. Le sans plomb 95 s’affiche lui à 1,40 euro. Le prix du pétrole n’arrête pas de baisser sur les marchés internationaux. En un an, la baisse est si brutale que certains ne sont pas loin de penser qu’on peut descendre à 40 dollars. En un an, le baril de pétrole a perdu la moitié de sa valeur et tout se conjugue pour maintenir les prix à la baisse. D’abord parce que la demande ralentit dans les pays émergents et en particulier en Chine, premier importateur mondial de pétrole brut. Et surtout, les Américains inondent le marché de pétrole de schiste. Or pour maintenir ses parts, l’Arabie saoudite vient de dépasser les quotas de production fixés. « On a vu en juillet l’Arabie saoudite produire beaucoup de pétrole et mettre beaucoup de pétrole sur le marché. Ce qui a été une des causes de la chute des prix du pétrole en juillet » explique Jean-Louis Schilansky, le président du Centre hydrocarbures non conventionnels. « On a commencé le mois à 60 dollars le baril, on le termine à 50 dollars le baril ». Cet excèdent de 2 à 3 millions de baril par jour, c’est environ une fois et demie la consommation d’un pays comme la France. Désormais les marchés anticipent également en 2016 le grand retour de l’Iran pays producteur, après la levée des sanctions internationales, bref un choc pétrolier à l’envers. Une bonne nouvelle pour les automobilistes, les prix du pétrole vont rester bas, quasiment personne ne prévoit de remontée des cours à moyen terme.
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