Areva : Bercy veut faire entrer les chinois au capital
Après l’échec financier d’Areva on resserre les boulons. D’abord avec la restructuration de la filière nucléaire autour d’EDF, ensuite en recapitalisant ce qui reste d’Areva. Problème : l’Etat n’a pas d’argent et veut donc solliciter des capitaux chinois pour renflouer Areva. Quand on connaît le caractère stratégique de la filière nucléaire on peut s’interroger sur le bien-fondé de cette ouverture des portes de la technologie aux chinois. Rien de surprenant cependant car dans la période la France propose de manière privilégiée de vendre ce ses bijoux de famille au chinois. Dernier exemple en date la vente de l’aéroport de Lyon et de Nice « accueillir des groupes chinois à son capital, ce qui permettrait d’alléger la facture de sa recapitalisation pour l’Etat français », a déclaré Philippe Varin, le président du conseil d’administration du groupe nucléaire. « La Chine est incontournable pour Areva. C’est maintenant qu’il faut nouer des alliances, car elle est en croissance et a besoin de technologies », dit-il dans les colonnes du Journal du Dimanche. Areva a annoncé cette semaine la première étape d’un plan de sauvetage sous la forme d’un protocole d’accord avec EDF qui rachèterait jusqu’à 75% de son activité réacteurs. L’opération, avec d’autres cessions et éléments de financement, vise à couvrir ses besoins à hauteur de 3,6 milliards d’euros pour la période 2015-2017, sur un total de sept milliards nécessaires. Areva estime qu’il aura besoin en outre d’une augmentation de capital « significative ». L’Etat français, qui en détient 87%, a fait savoir qu’il prendrait ses responsabilités. Mais, selon Le Journal du Dimanche, le ministère de l’Economie jugerait les demandes d’Areva trop élevées et miserait sur une injection de capital limitée à deux milliards l’an prochain pour couvrir la prochaine échéance de dettes de 1,8 milliard d’euros du groupe, en septembre 2016. Dans ce contexte, le ministère serait favorable à l’arrivée d’investisseurs chinois dans la mesure où, « plus les Chinois investiront, moins la facture sera élevée pour la France », explique une source proche de Bercy citée par le journal. La recapitalisation pourrait alors se faire en deux temps, une opération menée par l’Etat l’an prochain, puis l’entrée des investisseurs chinois plus tard, les noms des électriciens China General Nuclear Power Corporation (CGN) et China National Nuclear Corporation (CNNC) étant avancés.
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