Grèce : et maintenant recapitaliser les banques
Comme prévu il ce révèle que le plan grec négocié avec l’Europe est trop partiel et temporaire. Il s’agit aussi maintenant de recapitaliser des banques particulièrement affaiblies. Faute de nouveaux capitaux propres nombre de ces établissements pourraient disparaître. Il conviendrait donc de prévoir une trentaine de milliards qui viendraient s’ajouter aux aides déjà décidées soit une centaine de milliards au total. Cette nouvelle éventuelle ferait progresser un endettement déjà insupportable. Un véritable cercle vicieux car le contrôle des capitaux actuels paralyse l’économie tandis que l’atonie de l’activité générale pèse lui sur la santé des banques. Le feuilleton grec et dont destiné à occuper encore l’actualité pendant des semaines des mois et sans doute des années. Les banques grecques s’apprêtent donc à laisser les contrôles de capitaux en place pendant plusieurs mois, jusqu’à l’arrivée d’argent frais de la part des partenaires européens d’Athènes, en même temps qu’une restructuration en profondeur du secteur. Le redressement des banques grecques soulève un difficile dilemme: la zone euro doit-elle prendre une part du capital des établissements de crédit du pays après avoir demandé aux détenteurs d’obligations et même aux gros déposants d’accepter des pertes, ou bien le coût de recapitalisation des banques doit-il s’ajouter à la montagne de dettes qui pèse sur la Grèce? La réponse à cette question pourrait retarder la conclusion d’un accord pour un troisième plan de sauvetage du pays que les négociateurs veulent boucler dans les semaines qui viennent. Plus les négociations dureront et plus la situation des banques se dégradera alors même que le plafond de 420 euros par semaine fixé pour les retraits d’argent étouffe l’économie du pays et la capacité des débiteurs à rembourser leurs emprunts. »Les banques sont complètement paralysées mais l’économie s’affaiblit », note un responsable, faisant référence à l’augmentation du montant des prêts non remboursés. Le gel des capitaux ne devrait pas disparaître de si tôt, même si les contrôles pourraient être légèrement assouplis comme c’est le cas depuis vendredi pour les transferts d’argent à l’étranger des entreprises. Le débat est lié à ceux sur les réformes structurelles à mener dans le pays, sur la souveraineté de la Grèce face aux contrôles de ses créanciers européens et sur la question de savoir si l’économie du pays peut se redresser avec une dette de 300 milliards d’euros, bien plus importante que son PIB annuel.
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