Grèce : des élections inévitables
La majorité de Tsipras dans son parti Cyrisa s’effrite encore avec le deuxième train de mesures austérité. Il apparait de plus en plus vraisemblable que Cyrisa va éclater et que des élections seront nécessaires pour recomposer le paysage politique. Une nouvelle formation pourraiat naître autour de Tsipras mais sans les ultras. Les premières mesures – hausse de la TVA, réforme des retraites, des règles de négociation collective, du droit de grève et des licenciements, des privatisations – ont été approuvées il y a une semaine avec le soutien de l’opposition du centre et de la droite, et 39 élus de Syriza, le parti de la gauche radicale élu en janvier en promettant de mettre fin à cinq ans d’austérité, ont voté contre ou se sont abstenus. Cette fronde a obligé Alexis Tsipras à remanier ce week-end son gouvernement. Sa coalition, qui regroupe Syriza (149 élus) et le parti de droite nationaliste Anel (13 élus), dispose d’une majorité théorique de 162 sièges sur les 300 que compte la Vouli, mais le Premier ministre a vu son soutien tomber la semaine dernière à 123 voix. Le nouveau vote de mercredi permettra à Alexis Tsipras de compter ses soutiens. « Jusqu’ici, j’ai vu certaines réactions, j’ai entendu des déclarations héroïques mais aucune proposition alternative n’a été présentée », a déclaré le Premier ministre mardi aux dirigeants de Syriza, soulignant que les ‘durs’ du parti ne pouvaient ignorer le désir de la majorité des Grecs de rester dans la zone euro. Pour la presse grecque, un congrès de Syriza devrait avoir lieu dans les prochaines semaines et des élections anticipées sont à prévoir dès la rentrée de septembre. »Nous pourrions aller vers des élections, si c’est nécessaire », a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement, Olga Gerovasili, tout en jugeant que cela ne serait pas judicieux en ce moment, « alors que nous essayons de faire en sorte de revenir à une situation normale ».
0 Réponses à “Grèce : des élections inévitables”