Dette grecque : bla-bla « d’expert »

Dette grecque : bla-bla « d’expert »

Pas facile en ces temps de vacances de trouver un expert ou une  personnalité de premier plan. Pourtant ce matin le Figaro publie l’interview d’un « expert » qui mélange tout ; une réflexion  qui  vaut  son pesant de cacahuètes et qui en dit long sur le caractère scientifique des travaux de certaisn chercheurs

Intreview du fiagro de Marc Crapez est chercheur en science politique associé à Sophiapol (Paris-X).

 

« Alexis Tsipras sollicitait 15 milliards. Il en a obtenu 85. Il a fallu que Juncker fasse une demande d’aide de 1 milliard de livres au Royaume-Uni! En outre, la Grèce obtient enfin une perspective d’effacement partiel de sa dette. Même s’il s’agit d’une perspective non contraignante, c’est une seconde concession allemande. De quoi sauver la face de part et d’autre. Même s’il n’est pas sûr que l’accord soit viable. La position allemande consiste à prendre Tsipras au mot, en lui demandant de «faire son Gerhard Schröder», afin de remettre son pays d’aplomb. Du point de vue des Allemands, il importe moins de faire de la croissance à court terme et à tout prix que de se positionner sur une trajectoire de croissance. Les Allemands considèrent qu’ils constituent, avec l’appoint des pays du Nord, le garant en dernier ressort, non seulement de l’euro, mais de la crédibilité de la monnaie européenne en général et de la soutenabilité de l’endettement du vieux continent. Autrement dit, sans le protectorat symbolique de leur saine gestion, un rebondissement de la crise de la dette pourrait pousser l’eurozone, l’UE, et au-delà l’Europe à partir en vrille.Les Allemands considèrent qu’ils constituent, avec l’appoint des pays du Nord, le garant en dernier ressort, non seulement de l’euro, mais de la crédibilité de la monnaie européenne en général et de la soutenabilité de l’endettement du vieux continent. Angela Merkel estime que l’absence de crédibilité des règles établies se trouve à l’origine des difficultés de l’Union: «La plus importante des valeurs a été perdue, il s’agit de la confiance et de la fiabilité». Ce que le mark incarnait. L’éditorialiste David Brooks [ndlr: du New York Times] soulignait, il y a quelques années, que les Allemands «défendent les valeurs, le mode de vie et le contrat social qui forme le socle de la prospérité occidentale». Ils se sont montrés disciplinés, industrieux, prévoyants et raisonnables pendant que d’autres faisaient prospérer le vice de la dette et couraient après la poule aux œufs d’or. » . Mais les élites européistes et médiatiques ne l’entendent pas de cette oreille. Furieuses de l’indiscipline de Tsipras, elles veulent faire croire qu’il a finalement dû se résigner à signer un diktat allemand aux conditions léonines. Cette auto-suggestion collective dresse les peuples contre l’égoïsme et l’autisme teutons. Les keynésiens de tout poil se précipitent pour déplorer une absence de perspectives de croissance. Et leur voix est assourdissante puisqu’ils sont devenus majoritaires au sein du FMI, comme dans la catégorie informelle des prix Nobel d’économie. Pour ne pas donner une prime aux référendums, les élites ont tordu les faits et utilisé l’anti-germanisme comme dérivatif. Un anti-germanisme qu’aurait probablement désapprouvé De Gaulle, lui qui déclarait dans sa conférence de presse du 15 mai 1962: «Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l’Europe dans la mesure même où ils étaient respectivement et éminemment italien, allemand et français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient été des apatrides et s’ils avaient pensé, écrit en quelque espéranto ou volapük intégré».

 

Exactement ce que me disait ce matin Albert, mon vieux pote de bistrot en sirotant déjà son premier blanc cassis. Albert,  un chercheur indépendant ( non rémunéré par le contribuable) en science œnologique appliquée.

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