Les grèves soumises au vote des salariés…en Grande-Bretagne
Une bonne idée qui pourrait être reprise en France pour éviter la « gréviculture » et aussi la déconsidération des syndicats. Actuellement en Grande Bretagne, un vote est déjà obligatoire mais sans aucun quorum, ce qui signifie qu’une grève peut avoir lieu même si une minorité seulement de salariés a participé au vote – à partir du moment où la majorité des votants opte pour la grève. Dans le projet de loi, les conditions préalables à la grève sont encore plus durcies dans certains « secteurs publics essentiels », a précisé le ministère des Entreprises. Pour ces secteurs, qui comprennent la santé, l’éducation, les sapeurs-pompiers, les transports, la sécurité aux frontières et l’énergie, au moins 40% de l’ensemble des salariés devront se prononcer en faveur de la grève -contre 25% au minimum dans les autres secteurs. Les conservateurs, qui gouvernaient jusqu’en mai dernier au sein d’une coalition avec les centristes du Parti Libéral-Démocrate, ont les coudées franches depuis les élections législatives du 7 mai, au cours desquelles les Britanniques leur ont confié une majorité parlementaire absolue à eux seuls. Le durcissement des conditions d’exercice du droit de grève faisait partie des promesses de campagne du Premier ministre David Cameron. « Les syndicats ont un rôle constructif à jouer en représentant les intérêts de leurs membres, mais notre gouvernement va équilibrer leurs droits avec ceux du peuple qui travaille et ceux des entreprises », a expliqué le ministre des Entreprises, Sajid Javid. « Avec ces changements, les grèves n’interviendront que lorsqu’une majorité claire de ceux qui peuvent voter à ce sujet l’auront fait et que toutes les autres possibilités auront été explorées », a-t-il ajouté.
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