Crise grecque : les contradictions de Sarkozy
Décidemment Sarkozy a du mal à effectuer son retour. Au cours de la récente crise grecque il n’a cessé d’accumuler les contradictions. D’abord il a rappelé son rôle avec Merkel dans le plan de soutien de 2011. Un rappel peu opportun qui a enfoncé un peu plus la Grèce ; ensuite à la veille du référendum de Tsipras, il a affirmé que de fait la Grèce se mettait en congé de l’euro en cas de oui comme de non ! En pleine négociation, il a souhaité que la France s’aligne sur Merkel, laquelle envisageait un Grexit. Enfin au dernier moment il s’est rallié au compromis et s’en est même attribué une partie des mérites. Sarkozy est encore apparu caricatural et sa posture de « stand up » peu conforme à l’idée qu’on se fait d’un candidat à l’élection présidentielle. A sa décharge Sarkozy n’est pas le seul leader de l’opposition à avoir pataugé dans le dossier grec. En cause le grand écart que doivent faire la plupart entre la politique étrangère, la politique intérieure et les rivalités internes. Bien entendu tout cela sur fond d’élections en 2017. Du coup Hollande apparait le vainqueur de la période, non pas tellement du fait de sa stature mais de l’inconsistance et des tergiversations de se adversaires nationaux. En fait une victoire contre Merkel un peu à la Pyrrhus car en vérité rien n’est vraimenet réglé et le feuilleton grec va durer encore des mois et des années. C’est-à-dire tant que l’Europe n’aura décidé de privilégier la croissance par rapport à l’austérité. Tant que l’Europe ne se sera pas attaquée de manière sérieuse à l’endettement global de toute l’Europe y compris et en premier à celui de la France.
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