Crise grecque : la faillite des experts
Les grands médias où défilent les experts connus ou inconnus ont davantage ressemblé ces temps derniers à des bistrots du commerce qu’à des lieux information. Tout a été dit, le contraire aussi ! Le Grexit, pas le Grexit, la responsabilité et l’inconsistance des grecs, les conséquences de l’expulsion de la Grèce, au gré du temps : gravissimes ou complètement marginales. Bref on a hésité entre une tempête dans un verre d’Ouzo et un tsunami mondial. En fait la question n’est pas simple et avant d’affirmer des conclusions hâtives (comme Giscard), on ferait mieux de tenter une analyse un peu approfondie de la crise générale qui affecte l’ensemble de la planète (dimension économique et financière bien sûr mais aussi social, culturelle et environnementale). Aves ses spécificités européennes. Pour s’en tenir au strict plan financier (c e qui est très réducteur) la question centrale est celle de incapacité de nombre de pays de la zone euro de faire face à leur dette. Ils ne pourront jamais rembourser (à commencer par la France, une dette de 31 000 euros par habitant !). En cause une dérive des comptes (justement depuis Giscard), provoquée par un manque de croissance, une administration pléthorique et une solidarité sociale que plus personne ne contrôle. Et l’austérité au plus mauvais moment. Il en faut mais quand la croissance est là. La compétitivité de nombre de pays est plombée par la bureaucratie et la fiscalité. On ne parvient ni à faire la relation entre les différentes dimensions de la crise et ni entre l’approche macro économique et micro. Du coup le pacte de responsabilité demeure un machin de tecno pas adapté à nombre de PME qui seules créent de l’emploi tandis que les multinationales délocalisent. Bref, l’urgent ce n’est sans doute pas d’annoncer des solutions illusoires mais de réfléchir un peu. A cet égard les responsables politiques auront t été presque tous à limage des experts : nuls, contradictoires voire irresponsables. Peu importe on va tourner la page grecque rapidement (on la rouvrira dans quelques mois), place au tour de France, aux grèves de rentrée, au grand show sur le climat et aux régionales.
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