Grèce plus Chine : danger pour la croissance mondiale
Deux pays qui ne pèsent pas le même poids mais qui influencent actuellement les marchés. La Chine d’abord parce que son industrie este en panne du fait de l’atonie de la demande mondiale. Du coup les cours des matières premières baissent dangereusement. La Grèce, elle, est la petite goutte qui pourraiat faire déborder les taux. Or cette remontée des taux (déjà en cours mais qui pourrait s’accentuer en cas de Grexit) porterait un coup supplémentaire aux investissements tant des ménages que des entreprises. Le pétrole Brent a ainsi perdu près de 15% sa valeur en 15 jours, (-10% en cinq jours), chutant encore de 2,6% ce mardi. A 55,2 dollars le baril, il n’est pas encore à son plus bas des dernières années (47,7 dollars le 15 janvier 2015), mais s’en rapproche. Le prix du fer s’est effondré dans des proportions encore plus élevées, passant de près de 66 dollars la tonne à 52 dollars hier (-21%). Le cuivre, lui, a perdu 20% en cinq jours ! Une contagion a bien sûr lieu de marché à marché. Quand les prix des actions baissent, des arbitrages conduisent les investisseurs à vendre d’autres titres. Il y a donc bien un effet grec. Mais ce n’est pas tout. Les marchés raisonnent, logiquement, en termes d’offre et de demande. Côté offre, pas de bouleversement ces derniers jours. Mais s’agissant de la demande, le premier facteur de baisse des cours des matières premières industrielles et du pétrole, c’est l’évolution de l’économie chinoise, qui en est la première consommatrice au monde. Le krach de la bourse de Shanghai (-30%) inquiète les investisseurs. On savait l’économie de la Chine sur la voie du ralentissement, le taux de croissance prévu (+7%) étant peut être surestimé. La production industrielle chinoise est l’arrêt depuis plusieurs mois, souligne le directeur des études économiques de Natixis, Patrick Artus. La chute des actions chinoises ne peut qu’accentuer le mouvement, en déprimant l’investissement. D’où l’inquiétude des marchés.
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