Le débat français sur la Grèce pollué par 2017
Le débat français concernant la Grèce est complètement pollué par la perspective de 2017. En gros, on se positionne à droite contre tout ce que dit Hollande en manifestant beaucoup de condescendance voire de mépris pour les grecs comme si la France était irréprochable. De son coté Hollande parle pour ne pas fâcher sa gauche et les écolos (et ainsi favoriser uen candidature unique en 2017) . C’est assez symptomatique, alors que le dossier grec concerne l’ensemble de l’Europe, la victoire du « Non » lors du referendum hellénique provoque un débat… franco-français qui oppose droite et gauche. A droite, globalement, on commence à prendre acte qu’une sortie de la Grèce de la zone euro serait la meilleure chose. A l’inverse, à gauche, on plaide plutôt pour une reprise des négociations avec le gouvernement d’Alexis Tsipras. Il faudrait aussi rappeler par exemple à Giscard D’Estaing qui maintenant souhaite le départ des grecs que c’est lui, l’un des principaux artisans (avec Chirac) de l’entrée de la Grèce (« on ne dit pas non à Platon « avait dit Giscard qui n’est pas à une contradiction près. Certes la Grèce n’est pas sans responsabilité (corruption, absence d’Etat, clientélisme politique etc.) pour autant on a voulu l’entrée de la Grèce (l’Allemagne aussi) comme aujourd’hui on veut l’entrée de l’Albanie dans l’Union. Même Juppé a dérapé. « La Grèce n’est plus en mesure aujourd’hui d’assumer des disciplines de la zone euro. Chercher à l’y maintenir à tout prix, par des arrangements de circonstance, fragiliserait l’ensemble du système. Nous devons l’aider à organiser sa sortie, sans drame. Ce qui ne veut pas dire qu’elle doit aussi sortir de l’Union ». Une position finalement assez faux cul qui vise aussi à contrer Sarkozy expéditif sur le dossier grec : » il faut virer la Grèce et Tsipras avec ». Des propos surtout à usage interne dans la perspective de 2017 mais qui ne sont pas très responsables. D’abord ils risquent de déstabiliser un peu plus les marchés (avec comme conséquence l’augmentation des taux) et surtout font l’impasse sur la situation dramatique de l’endettement françaisis (31 000 euros par habitant). Une dette également impossible à rembourser, tout aussi irresponsable que la dette Grecque.
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