Grèce : le FMI silencieux !
Le FMI accusé d’incompétence tant par les grecs que par les européens (plus discrètement) se montre bien silencieux depuis le « non » des grecs. Pas étonnant le FMI a imposé des cures d’austérité à nombre de pays qui ont eu du mal à s’en relever ; Un FMI composé de médecins de Molière qui préconisent surtout la saignée d’autant plus facilement que la plupart sont des économistes d’administration ne connaissant pas grand-chose des réalités économiques et sociales . Du coup Lagarde, la speakerine du FMI se tait ou presque. Honni à Athènes et désavoué par les Européens, le FMI aborde le prochain round de négociations avec la Grèce dans une posture délicate, soucieux d’arracher un compromis mais aussi de récupérer l’argent prêté au pays. Signe de ce flottement, le Fonds monétaire international aura attendu près de vingt-quatre heures pour réagir à la victoire massive du « non » au plan de réformes qu’il avait concocté avec les autres créanciers de la Grèce (Commission et Banque centrale européennes). « Le FMI a pris acte du référendum tenu en Grèce », a sobrement réagi sa directrice générale Christine Lagarde. « Nous nous tenons prêt à aider la Grèce si on nous en fait la demande », s’est-elle bornée à déclarer. C’est bien là toute la question: les Européens ont-ils encore envie de voir l’institution de Washington prendre place à la table des négociations? Les Grecs ont déjà répondu sans équivoque en faisant porter au FMI une responsabilité « criminelle » dans les cures d’austérité qui ont fait chuter leur produit intérieur brut de 25% sur cinq ans. Le reste de la zone euro est bien moins tranché mais pas toujours mieux disposé. En appelant jeudi à accorder une nouvelle aide massive ( près de 40 milliards) et un allègement de dette à la Grèce, le FMI a brusquement changé de vision et ainsi irrité jusqu’à ses plus proches alliés sur le continent, notamment l’Allemagne, au risque d’affaiblir son aura. Le FMI a chois de ne pas envoyer de représenta lors de la réunion de l’Eurogroupe.
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