Un « non » qui ne change rien
Un exercice démocratique toujours utile mais fondamentalement qui ne change pas les données du problème : il faudra négocier, négocier encore, sans doute pendant des années encore. Pourquoi, parce que l’Allemagne n’acceptera pas une réduction de 30% de la dette et qu’on va se refugier dans une solution partielle et provisoire. Pas tellement à cause de la Grèce mais du fait de l’endettement d’autres pays comme la France qui pourraient être tentés le moment venu de ne plus rembourser la totalité de leurs dettes. Le « non » a donc atteint environ 61% des votes. Réagissant peu après la clôture du scrutin, l’Elysée a fait savoir que François Hollande recevrait lundi soir à Paris la chancelière allemande, Angela Merkel, pour évoquer les conséquences du référendum grec. A Bruxelles, des responsables européens ont indiqué qu’il n’y aurait pas de réaction officielle de l’UE tant que le résultat final du référendum n’aurait pas été annoncé. Aucune réunion de l’Eurogroupe (ministres des Finances de la zone euro) n’est prévue lundi, a dit un responsable de la zone euro. En Grèce, le porte-parole du gouvernement a souhaité que de nouvelles négociations permettent la conclusion d’un accord dans les plus brefs délais. »Les négociations qui vont s’ouvrir doivent déboucher très rapidement, peut-être même d’ici 48 heures », a déclaré Gabriel Sakellaridis à la télévision grecque.
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