Prison contre François Pérol
Une peine de prion relativement symbolique contre Pérol mais surtout l’ interdiction d’exercer des fonctions publiques. Or c’est ce qui devrait être la règle l’interdiction aux fonctionnaires d’exercer des responsabilités politiques puis privées. Sinon Pérol ; n’a fait que ce qu’ont faiat les milliers de conseillers, profiter du passage comme conseiller politique pour se reclasser dans le privé. Le Parquet national financier (PNF) a en effet requis jeudi la condamnation de François Pérol, président du directoire de BPCE, à deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d’amende pour prise illégale d’intérêts. Il a également demandé que soit prononcée à son encontre une interdiction définitive d’exercer toute fonction publique. Le tribunal rendra son jugement le 24 septembre. L’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée auprès de Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir pris en 2009 la tête de BPCE, maison mère de la banque Natixis, après avoir été associé « de manière étroite » aux négociations sur la fusion des Banques populaires et des Caisses d’épargne. « Au regard des fonctions effectivement exercées par François Pérol (…) et alors que son intervention ne se situait pas dans un processus formalisé de décision administrative, ce dernier a bien participé à l’ensemble des décisions prises par les différents services de l’Etat », a déclaré jeudi le procureur, Ulrika Delaunay-Weiss. »Il faut donc rétablir le sens, l’ordre des valeurs et dire le droit », a-t-elle ajouté. « Rien ne vient justifier l’entorse commise. Elle n’en est que plus grave », a-t-elle conclu, retenant comme « facteur aggravant » le niveau de responsabilité de François Pérol, qui « appelait une exemplarité sans faille ». Pour Ulrika Delaunay-Weiss, le rapprochement des deux banques est devenu à l’époque des faits un « sujet présidentiel ». Une « longue série d’interventions à tous les stades du projet » en sont la preuve, a-t-elle argumenté, soulignant qu’entre mai 2007 et février 2009, près de 39 réunions entre divers intervenants de la présidence et des banques ont eu lieu à l’Elysée. »La vérité des faits, c’est que François Pérol organisait et présidait ces réunions et validait explicitement ou de facto les décisions techniques définies par les différents services de la banque de France et de Bercy, après une séance de concertation », a-t-elle dit.
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