Archive mensuelle de juin 2015

Page 18 sur 22

Climat : pas de large accord à attendre ( Merkel)

Climat :  pas de large accord à attendre ( Merkel)

 

Merkel a sans doute pris les devants pour annoncer officiellement que la conférence sur le climat ne pourra bénéficier d’un large accord. Ce n’est pas un coup de couteau dans le dos de Hollande mais simplement la réalité en l’état des discussions et des rapports de forces. Même le G7  qui se réunit dimanche et lundi en Bavière ne prendra pas uen position claire sur le réchauffement climatique en dépit des exhortations de Merkel.  Pourtant à moins de six mois de la conférence sur le climat de Paris (COP21), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre, la chancelière allemande a souhaité que les sept pays industrialisés adressent un message fort en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).   »Sinon, je ne pense pas qu’il y aura un accord sur le climat à Paris (en décembre) et tous les participants savent cela. C’est pourquoi j’espère qu’en tant que pays du G7, nous pourrons clairement dire que nous nous engageons sur cet objectif », a dit Angela Merkel dans une vidéo postée sur internet. En fait il faut s’attendre à une déclaration d’intention au G7 comme à la conférence sur le climat laissant à chaque pays la responsabilité de faire ce qu’il peut et ou ce qu’il veut.  Consciente Merkel a prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à un plus large accord lors du sommet: « Je ne crois pas que l’on doive comparer le sommet du G7 à des négociations spécifiques pour un accord sur le climat; il ne peut y avoir ici qu’un engagement de la part de pays industriels importants. » Le climat est l’un des principaux sujets à l’ordre du jour du sommet du G7 au château d’Elmau, près de Garmisch-Partenkirchen. Les scientifiques estiment que sur la base des émissions actuelles de GES et des mesures de réduction promises ou en place, la température mondiale augmentera de 4°C en moyenne d’ici 2100. Une hausse de 2°C, objectif fixé lors de la conférence sur le climat de Copenhague en 2009, pourrait déjà rendre plusieurs îles du Pacifiques inhabitables, accroître le nombre de catastrophes liées au changement climatique et provoquer d’importants déplacements de populations, jugent les experts.

 

Turquie : pas prête à entrer dans l’union européenne !

Turquie : pas prête à entrer dans l’union européenne !

 

C’est pas demain que la Turquie pourra entrer  dans l’Union européenne avec les conceptions démocratiques du parti au pouvoir. D’abord l’attentat contre les forces kurdes d’opposition est inexcusable ensuite le président s’est comporté en partisan en ne manifestant même pas la compassion qui s’imposait. à la veille des législatives. Ces atteintes permanentes  à la démocratie, la position ambigües de la Turquie vis-à-vis de l’Etat Islamique constituent à l’évidence des obstacles à toute perspective d’entrée de la Turquie dans l’union européenne.  A la veille des élections législatives en Turquie, le chef du parti d’opposition pro-kurde HDP a donc fustigé samedi la réaction du président Recep Tayyip Erdogan au double attentat qui a fait 2 morts et des centaines de blessés lors d’un meeting électoral du HDP vendredi à Diyarbakir.   »Il faut qu’il s’excuse (auprès des proches des victimes), qu’il leur exprime sa tristesse. Il devrait aller à Diyarbakir. N’est-il pas le président de 77 millions de personnes? Il faut qu’il dépose des fleurs là où ces gens ont été tués », a déclaré Selahattin Demirtas, le chef du HDP, lors d’une réunion électorale dans la partie asiatique d’Istanbul.  Tayyip Erdogan s’est rendu vendredi à un meeting après les attentats sans les mentionner dans son discours, a accusé Demirtas. Le président turc a dénoncé par la suite une « provocation » destinée à saper les élections de dimanche.  Erdogan espère que l’AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir, obtiendra la majorité des deux tiers (au moins 367 des 550 élus du Parlement) nécessaire à l’adoption de pouvoirs élargis pour le chef de l’Etat. Mais s’il passe le seuil des 10% des suffrages, le HDP pourrait remettre en cause ce scénario. Le président turc, qui a finalement présenté vendredi soir ses condoléances, a répliqué à Demirtas lors d’un meeting dans l’est de la Turquie. Il a déclaré que c’était au chef du HDP de s’excuser d’être l’instigateur d’une vague de violences qui a fait plusieurs dizaines de morts en octobre dernier. De nombreux Kurdes se sont rendus samedi sur le lieu des explosions pour y déposer des œillets rouges.  Selon des sources médicales, plus de 200 personnes ont été hospitalisées.

 

Congrès PS : Valls ratisse large

Congrès PS : Valls ratisse large

 

Comme prévu Valls a cherché à obtenir une  légitimité de la part du PS lors de son congrès et pour cela en ratissant très large. Il a réaffirmé la nécessité de la réforme pour conforter es siens mais a parlé égalité pour satisfaire la gauche ( En fait, surtout de la prochaine retenue à la source pour l’impôt, pourtant on ne voit guère où se situe l’égalité tant que la réforme fiscale n’est pas réalisée ;  pas avant 2017). Habile, Valls a fait applaudir Hollande par des militants afin de se faire applaudir lui même. En fait un bon discours sur la forme qui a tenté d’arroser toutes les sensibilités mais sans grande nouveauté sur le fond. Avec aussi des attaques virulentes contre Sarkozy et la démonstration que le PS lui est rassemblé contrairement à la droite. Pour autant les clivages demeurent au PS. Mais de toute  manière les congrès au PS ne servent à peu près à rien Manuel Valls qui suggérait jadis que le PS change de nom et prophétisait la mort de la gauche si elle n’adoptait pas une ligne résolument social-démocrate, a fait amende honorable. « Je respecte le Parti socialiste et j’aime les socialistes (…) Je sais ce que je vous dois », a-t-il lancé. « Non, le parti socialiste n’est pas mort. » Le ministre des Finances, Michel Sapin, a résumé d’une phrase cet exercice de 54 minutes, clou d’un congrès sans suspense après les votes militants de mai qui ont approuvé à 60% la motion d’orientation soutenue par le gouvernement : « C’est maintenir le cap dans le dialogue, la compréhension et l’échange avec un parti qui est beaucoup plus homogène qu’on ne le dit », a-t-il dit à Reuters. La maire de Lille, Martine Aubry, ralliée avec ses partisans à la motion majoritaire, qui avait déclaré vendredi venir « faire appliquer ce qui a été voté et signé, y compris par le Premier ministre », n’a pas jugé utile de monter à la tribune. Elle a confié à des journalistes être contente que Manuel Valls ait repris ses propositions et soit sur le « bon chemin ». Les chefs de file de l’aile gauche et des « frondeurs » du PS ont salué la performance du Premier ministre mais pour mieux se plaindre de ne pas avoir de réponse à leurs demandes. »C’est un très beau discours sur la forme (…) mais plaider pour l’égalité sans parler une seule fois de la redistribution et de la réforme fiscale, au bout d’un moment ça fini par être une langue morte », a ainsi déclaré Marie-Noëlle Lienemann.

UMP-Républicains : mutation ratée

UMP-républicains : mutation ratée

 

Sarkozy a raté son opération mutation UNM-Républicains de l’avis  de la plupart des observateurs politiques. D’abord le choix du nom lui-même n’emballent pas les français, ensuite le premier congrès a constitué un relatif échec en matière de participation et de contenu,  ensuite parce ce parti sensé rassembler a donné l’occasion de siffler Juppé et Fillon lors de sa première réunion ;Pas vraiment un signe de rassemblement !  Le changement de nom de l’UMP, devenu Les Républicains n’a pas modifié limage du parti présidé par Nicolas Sarkozy, si l’on en croit l’Observatoire mensuel BVA-Orange-iTELE publié samedi. En outre la popularité de Sarkozy reste dans les profondeurs.  Pour les français tout cela ressemble à quelque chose de déjà vu et entendu. Du coup même  Bayrou s’en sort beaucoup mieux que Nicolas Sarkozy (dont la candidature est rejetée respectivement par  et 72 % des français ( 77% de rejet pour Hollande). , selon les enquêtes Odoxa réalisées les 22 et 30 mailes Français préfèrent clairement François Bayrou (56 %) à Nicolas Sarkozy (38 %). Par rapport au mois dernier, le nouveau parti ne gagne qu’un point de bonnes opinions chez les Français, à 34%.  S’agissant du couple exécutif, la cote de François Hollande perd un point, à 26%, de même que celle de son Premier ministre Manuel Valls à 40%. BVA relève une forte progression des bonnes opinions pour les deux hommes chez les sympathisants d’Europe Ecologie-Les Verts (+11 points à 72% pour Hollande et +17 points à 59% pour Valls), qui compense une baisse de leur niveau, déjà faible, chez les sympathisants des partis à la gauche du PS.

Actu, infos, économie: articles les plus lus

 

 

 

 

Congrès du PS: la victoire pour Valls ?

Congrès du PS: la victoire pour Valls ?

En fait on ne s’attend pas normalement à grand-chose pour un congrès déjà joué puisque la motion majoritaire est passée largement , que Cambadélis a déjà été réélu. Reste le combat des idées mais les frondeurs paraissent de plus en plus isolés et surtout paralysés par la spirale de la dégringolade du PS. Du coup,  il se pourrait que ce congrès se traduise par le reconnaissance de Valls, voire même au-delà par sa mise à l’étrier pour 2017. Certes Valls n’est pas aimé mais il s’est imposé dans l’opinion. Les sondages sont sans équivoque. Désormais Valls précède nettement Hollande tant dans l’opinion en général que même à gauche. Du coup Valls pourrait gauchir son discours dans ce congrès pour obtenir la consécration d’un parti qui l’a si souvent marginalisé. Aux abois les militants socialistes qui craignent en fait l’écroulement de leur parti pourrait se raccrocher à Valls aujourd’hui seul en capacité de s’opposer avec des chances à Sarkozy. Avec un discours type «  le Bourget bis ».  Avant même son arrivée à Poitiers, vendredi soir, Manuel Valls était annoncé comme omniprésent au congrès du PS… Signataire de la motion victorieuse menée par Jean-Christophe Cambadélis, le Premier ministre ne se contente pas de prononcer un discours samedi midi: il doit passer près de 48 heures sur place et multiplier les rencontres.  Manuel Valls. Il voudra  faire la démonstration qu’il a la mainmise sur le parti et que c’est sa ligne qui a gagné », analyse Laurent Baumel, aux côtés de Christian Paul. Ce dernier, candidat malheureux au poste de premier secrétaire du PS pour les frondeurs de la « motion B », dénonce d’ailleurs « l’OPA libérale menée au PS » dans les colonnes de L’Obs.  « Mais attention à la mystification », met en garde Laurent Baumel. La « motion A » a également été « signée et nourrie par Martine Aubry« , qui assistera au discours du Premier ministre. La maire de Lille « a-t-elle servi à gagner au bénéfice d’un autre? Nous a-t-on joué un Bourget bis, en tenant un discours aux militants pour mieux pouvoir faire autre chose? », s’interroge le député. Un récent sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI montre tout de même la nette préférence des sympathisants socialistes pour une candidature du Premier ministre (42%) plutôt que celle du président de la République (27%). Ce score représente une progression virtuelle notable pour Manuel Valls qui, en 2011, n’obtenait que 5% des voix militantes lors de la primaire pour l’élection présidentielle de 2012. Un chiffre qui lui colle à la peau et que les frondeurs se plaisent à lui rappeler.  Mais, l’heure est davantage au marquage de territoire. Manuel Valls va « jouer les barons à Poitiers », commente Le Parisien, tandis que France Inter s’attend à « beaucoup de Valls et peu d’enjeux ». Peu d’enjeux en effet, en raison notamment des nouveaux statuts du PS qui ont transformé le congrès en exercice de validation de votes organisés en amont, bien loin du psychodrame de Reims en 2008 . le congrès de Poitiers pourrait être celui de Valls.

 

 

 

SNCM : le feuilleton continue

SNCM : le feuilleton continue

 

Nouvel épisode du feuilleton SNCM avec une nouvelle proposition du groupe STEF qui estime ( comme d’autres) que les trois propositions déjà déposées ne sont pas économiquement sérieuses. En fait il s’agit de dépecer la SNCM, de se débarrasser de sa gestion douteuse mais tout en donnant l’impression d’un contenu social. La STEF elle promet la reprise de 600 salariés ( sur 1500 CDI actuellement) quand d’autres en promettent 900. Certains  pensaient que la liquidation était préférable y compris Valls qui s’est ravisé dans le carde de l’opération à gauche toute du PS pour 2017. En outre Bruxelles ne se privet pas de mettre des bâtons dans les roues pour éviter le sauvetage de la SNCM. Le feuilleton est donc loin d’être terminé.   Le groupe Stef, maison-mère de La Méridionale, a donc demandé au tribunal de commerce de Marseille de repousser sa décision sur la reprise de la SNCM, et pourrait formuler une offre de rachat, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier. Dans un courrier transmis lundi au président du tribunal de commerce de Marseille, le groupe de logistique plaide « pour un renvoi à fin septembre en estimant qu’aucun des projets proposés ne permet d’envisager l’avenir de manière pérenne ». Le tribunal doit choisir, le 10 juin, le repreneur de la SNCM, mise en redressement judiciaire à la fin 2014. Trois offres ont été déposées.  La Méridionale partage avec la SNCM le contrat de délégation de service public (DSP) entre la Corse et le continent. La Commission européenne avait prévenu, début mai, que cette DSP ne pouvait être transmise à un quelconque repreneur. Ainsi, après la « disparition » de la SNCM, La Méridionale serait tenue de reprendre sa partie, qu’elle « sous-déléguerait » au repreneur. Le groupe de logistique envisage de déposer une offre, qui concernerait « les secteurs Corse et Maghreb », et « se propose de reprendre 600 navigants en CDI et 50 sédentaires. Le prix proposé sera entre 15 et 20 millions d’euros ».

Consommation : des Français de plus en plus méfiants

Consommation : des Français de plus en plus méfiants

 

Trois  raisons pour que les Français soient de plus en plus méfiant : d’abord le prix, d’autant que pour près de 90% des consommateurs qu’il n’y aura pas amélioration de leur situation financière. Ensuite la qualité des produits qui avec l’industrialisation de la production alimentaire est mise en question. Enfin les rapports commerciaux, trop automatisés , standardisés ou absents comme dans la grande distribution.  D’après  l’institut Ipsos l’acheteur français est le plus vigilant au monde. Près de 81% des Français veulent choisir sans avis d’experts, contre 68% en Russie ou 60% en Inde. Soit le score le plus élevé sur les vingt pays sollicités sur tous les continents. Les consommateurs ont les moyens de se forger leur propre expertise. Qui plus est, les Français ont le sentiment de ne pas avoir assez d’argent et sont extrêmement sollicités du fait de la quantité des produits disponibles. Résultat, le consommateur est de plus en plus exigeant. «Le client est parfaitement conscient de sa valeur, il a les moyens de vérifier ses produits. Il est donc de moins en moins tolérant lorsque le prix est trop élevé ou que la qualité n’est pas au rendez-vous», explique Dominique Lévy, directrice générale d’Ipsos. «. Pour consommer mieux, il  compare les prix, les marques, les enseignes», analyse Dominique Lévy. Une réalité que les marques sont obligées de prendre en compte. «Les entreprises se comparent à celles de leurs secteurs mais ce n’est pas le cas des clients. Par ailleurs, 80% des Français sondés dans les différentes études trouvent que la relation au professionnel est trop automatisée, les réponses sont uniformes, le temps est compté, ce qui rend l’échange désagréable. Vivre une expérience de consommation personnelle, voilà ce que souhaitent les acheteurs. Un désir qui justifie le succès des sites de covoiturage ou de location d’immobilier entre particuliers. «Il y a trente ans, ne pas avoir de voiture, pour un urbain, était vécu comme un déclassement. Aujourd’hui, la personne qui fait ce choix est considérée comme maline. Non seulement c’est écologique mais surtout, l’économie collaborative le lui permet», explique Dominique Lévy. Ce nouveau pan de l’économie pourrait bien finir par redonner de l’espoir aux consommateurs, alors que seuls 9% des Français pensent que leur situation financière va s’améliorer dans les six prochains mois.

 

 

 

«La gauche française : une crise fondamentale» (Jacques Julliard)

«La gauche française :  une crise fondamentale» (Jacques Julliard)


Dans uen interview au Figaro Jacques Julliard, historien de formation, pense que la crise de la gauche se nourrit surtout du changement  de terrains  d’action. Faute de pouvoir agir sur le terrain social la gauche ( en fait surtout le PS)  tente de reformer sur le plan sociétal. Face à l’échec économique et social on fait des réformes sur les mœurs.

FIGAROVOX. – La gauche française tiraillée entre une ligne radicale et une ligne sociale-démocrate apparaît désorientée idéologiquement. Quels sont aujourd’hui ses points d’appui doctrinaux?

Jacques JULLIARD. - La gauche française vit une crise fondamentale. Elle est née, dans notre pays, de la rencontre de deux idées: celle du progrès scientifique et technique et celle de justice sociale. C’est la conjonction de ces deux idées, et par conséquent de ces deux groupes sociaux que sont la bourgeoisie progressiste et le prolétariat qui constitue l’essence de la gauche. Aussi longtemps que les deux parties ont pu cheminer ensemble, le socialisme lui-même n’a pas eu de problème théorique majeur. Aujourd’hui, la situation est différente. Le peuple a le sentiment d’une dissociation: il pense que le progrès ne sert plus la justice sociale.  Partant de ce constat, les socialistes se divisent en deux camps. Les réalistes (dont François Hollande est le chef de file) qui considèrent que, sans croissance, il n’y a pas d’amélioration possible du revenu des individus. Les autres qui affirment que c’est une illusion et qu’il faut, dès que la gauche arrive au pouvoir, en tirer le maximum pour les plus humbles. Ce désaccord est tactique. Même Mélenchon, malgré son goût pour le tourisme révolutionnaire, ne promet pas le grand soir. Le débat est entre sociaux-démocrates de tendance libérale et sociaux-démocrates dirigistes. En définitive, la seule valeur propre qui reste à la gauche, c’est l’égalité. La preuve, c’est que personne ne la lui dispute.

Le Parti socialiste et François Hollande sont en proie à une véritable frénésie sociétale. Légiférer sur tous les aspects de l’existence de la naissance à la mort, est-ce cela le socialisme?

Tout cela est nouveau dans la philosophie socialiste. Ses racines sont collectives, sinon toujours collectivistes. Elles développent des valeurs de solidarité, d’esprit de groupe, d’esprit de classe, disait-on autrefois. Or, toutes les lois actuelles qui ont trait à la génération, à la vie privée, à la sexualité sont au contraire inspirées par un individualisme profond. Faisons un retour historique: la Révolution française est individualiste mais, quand elle rencontre au milieu du XIXe siècle le prolétariat, la gauche devient collectiviste. Aujourd’hui nous vivons un retournement diront les uns, un retour aux sources assureront les autres, mais quoi qu’il en soit la gauche ne défend plus guère que des valeurs individualistes. Elle s’est alignée sur le socialisme scandinave. Faute de faire une révolution sociale, le Parti socialiste s’efforce de faire une réforme sociétale.

 

Grèce : propositions absurdes de Bruxelles ( Tsipras)

Grèce : propositions absurdes de Bruxelles ( Tsipras)

 

Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, a qualifié d’absurdes les propositions de Bruxelles ( et des créanciers). Le jeu du chat et de la souris continue. Schématisons : la Grèce ne peut pas rembourser ses dettes à cours terme sans les prêts de Bruxelles et Bruxelles pourra dire adieu à la dette grecque en cas de défaut. Finalement tout le monde est coincé. En outre en  l’état de croissance molle de l’Europe, de la probable remontée des taux américains, la sortie de l’euro par la Grèce serait un mauvais coup pour la confiance et l’activité européenne. En fait tout cela est du temps perdu car il faudra un accord. Tsipras joue sur cette contrainte pour envoyer balader Bruxelles.  Dans un discours d’une demi-heure devant le Parlement grec, Alexis Tsipras a rejeté avec force le plan de réformes proposé mercredi par ces créanciers, l’Union Européenne et le FMI. « Je suis là pour expliquer où l’on va et où l’on peut aller, a d’emblée annoncé le Premier ministre grec, ce vendredi soir, en direct sur toutes les télévisions et radios du pays. La proposition que m’a remise Jean-Claude Juncker m’a désagréablement surpris. » Les pistes évoquées en début de semaine par les créanciers d’Athènes prévoyaient des économies supplémentaires de trois milliards d’euros. Elles toucheraient notamment les régimes de retraites et obligeraient le gouvernement grec à augmenter énormément la TVA. Pour Alexis Tsipras, tout cela est totalement « absurde » et « irréaliste » et doit être retiré de tout plan éventuel. Alexis Tsipras marque ainsi sa détermination et veut prouver aux Grecs qu’il n’a pas oublié ses engagements de campagne.  Le Premier ministre a avoué que les négociations ont reculé ces derniers jours, pour autant il estime qu’Athènes, l’Union européenne et le Fond Monétaire International sont « plus proches que jamais d’un accord ». Il demande donc à ses créanciers de prendre au sérieux le plan soutenu par son gouvernement pour que les négociations se poursuivent sereinement dans les prochains jours.

FED : hausse des taux en septembre ? mauvaise nouvelle pour l’Europe

FED : hausse des taux en septembre ? mauvaise nouvelle pour l’Europe

 

On se souvient que le FED avait décidé de maintenir ses taux très bas tant que la situation ne s’améliorerait pas sur le front de l’emploi. Or d’après les bons résultats de mai, il semble de plus en plus probable que ces taux seront relevés dès septembre puis vers décembre. Certes la croissance ‘est un peu tassée mais elle demeure sur une projection autour de 2.5% et de ce point de vue l’emploi devrait suivre. Ce qui est important ce n’est pas seulement le niveau des nouveaux taux qui pourrait être décidé par la FED mais la dynamique que cela pourraiat engager dans le monde entier. Notamment en Europe. Une remontée des taux serait une  très mauvaise nouvelle pour la croissance en Europe, pour les déficits aussi . Ce pourrait aussi être l’ occasion du choc sur les actions avec des prisse de bénéfices massives. Les principales banques de Wall Street s’attendent à ce que la Réserve fédérale américaine annonce donc en septembre un premier relèvement de ses taux d’intérêt et à ce qu’elle en décide un deuxième avant la fin de l’année, montre une enquête réalisée vendredi après les derniers chiffres du marché de l’emploi. Quatorze des 16 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) qui ont répondu aux questions de Reuters ont dit s’attendre à ce que la Fed entame en septembre le resserrement de sa politique monétaire. Les futures de taux à court terme, qui permettent de mesurer l’évolution des anticipations des investisseurs en matière de taux d’intérêt, suggèrent eux aussi une hausse en septembre ou en octobre, et non plus en décembre ou début 2016 comme c’était le cas avant vendredi. L’économie américaine a créé 280.000 postes en mai selon les chiffres annoncés par le département du Travail, un chiffre supérieur aux attentes, et le salaire horaire moyen a augmenté de 0,3%, plus qu’anticipé. Les rendements des obligations d’Etat américaines ont augmenté après ces chiffres, le rendement à deux ans atteignant son plus haut niveau depuis quatre ans à 0,752%, signe que les investisseurs anticipent une action prochaine de la Fed sur les taux. « Les créations d’emploi de mai confortent à plein l’hypothèse selon laquelle la faiblesse du premier trimestre est due principalement à des facteurs temporaires, dont la probabilité a de nouveau augmenté », explique Paul Mortimer-Lee, chef économiste Amérique du Nord de BNP Paribas. La probabilité estimée par les participants à l’enquête d’une hausse des taux en septembre a atteint 63,5%, contre 55% dans l’enquête équivalente le mois dernier. Les futures, eux, suggèrent une probabilité estimée de 51% d’une hausse de taux en octobre.

 

 

SNCF : des portiques à l’entrée des quais ?

SNCF : des portiques à l’entrée des quais ?

La SNCF redécouvre les vertus du contrôle à l’entrée des quais avec l’installation de portiques en 2015.  Pas vraimenet un contrôle complet  mais ça reviendra peut-être demain …ou dans 10 ans !  On se demande en effet pourquoi conserver cette armée de contrôleurs dans les trains alors qu’il serait si simple de contrôler les voyageurs avant la montée ( ce que la SNCF fait dans des cas très exceptions).  Des portiques vont donc être installés d’ici fin 2015 à l’entrée des quais de trains grandes lignes, rapporte Le Parisien/Aujourd’hui en France. Des prototypes vont être déployés gare Saint-Charles à Marseille et à la gare Montparnasse à Paris. Si le système fonctionne, les portiques pourraient être installés à Lyon, Lille, Strasbourg, Bordeaux, Nantes et Rennes. La SNCF a demandé que les portiques soient en capacité d’enregistrer 1.000 voyageurs en 25 minutes. L’objectif des portiques? Lutter contre la fraude qui coûte chaque année à la SNCF 300 millions d’euros.

 

Retour du déficit à 3% en 2017 : du pipeau ! ( Carrez)

Retour du déficit à 3% en 2017 : du pipeau !  ( Carrez)

 

Même si Gilles carrez n’est pas sans intention politique ( il appartient à l’opposition)  il a raison concernant le déficit. La France ne parviendra pas à retrouver un déficit de 3% en 2017 promesse du gouvernement et de Hollande. En cause d’abord la croissance pas assez forte pour procurer de ressources fiscales et alléger le poids des dépenses sociales. Second élément , la remontée probable des taux d’intérêt qui va peser de manière négative sur la dette ( plus de 2000 milliards), enfin le fait qu’en réalité aucune réforme structurelle n’a été vraiment engagé. Le nombre de fonctionnaires notamment n’a pas bougé au contraire et du coup la fiscalité plombe toujours autant la compétitivité ( donc la croissance et les recettes fiscales). Gilles Carrez, président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, déclare donc ne pas croire « du tout » en la capacité de la France à ramener son déficit en-deçà de 3% du PIB en 2017. Dans un entretien au Figaro à paraître samedi, le député du groupe Les Républicains s’alarme des conclusions du rapport de la Cour des comptes sur le budget de l’Etat 2014, qui faisaient état d’un déficit de 85,56 milliards d’euros, en hausse de 10,69 milliards par rapport à 2013. « Tous les clignotants sont au rouge », dit-il, soulignant que les recettes sont en baisse pour la troisième année d’affilée et que les dépenses sont « globalement maîtrisées mais continuent d’augmenter si l’on enlève la charge de la dette et les pensions ». S’il reconnaît « un ralentissement par rapport aux tendances passées » sur le plan des dépenses, il dit craindre un « réveil douloureux » lorsque les taux d’intérêt, historiquement bas, commenceront à remonter. »Je suis inquiet pour 2015car les mêmes fragilités observées en 2013 et 2014 vont se reproduire, même si la croissance repart un peu », dit-il. « C’est la raison pour laquelle il faudrait faire le point début juillet avec un budget rectificatif. »  Le gouvernement a abaissé en avril sa prévision de déficit public à 3,8% du PIB fin 2015, 3,3% fin 2016 et 2,7% fin 2017, puis a annoncé quelques jours plus tard quatre milliards d’euros de réduction supplémentaire pour 2015 afin de réduire de 0,5 point le déficit structurel, conformément aux demandes de la Commission européenne. La France s’est engagée à ramener son déficit sous les 3% du PIB d’ici 2017 après avoir obtenu un délai supplémentaire de deux ans auprès de l’exécutif européen. « Je ne crois pas du tout que l’on passera sous la barre des 3% du PIB en 2017, dans la mesure où aucune réforme structurelle n’est engagée, bien au contraire », déclare Gilles Carrez. « Je crains que l’on reste durablement coincé à un déficit situé autour de 4% du PIB », ajoute-t-il.

 

Les syndicats contre le FN

Les syndicats contre le FN

Sept organisations syndicales ont lancé vendredi un appel commun à lutter contre le racisme, l’antisémitisme, le fondamentalisme, une initiative inédite inspirée par « l’esprit du 11 janvier » qui fait du Front national sa principale cible. Le document, intitulé « Après le 11 janvier, vivre ensemble, travailler ensemble », porte la signature de la CGT, de la CFDT, de la CTFC, de la CFE-CGC, de l’Unsa, de la FSU et Solidaires. Force ouvrière ne s’y est pas associé. « Le mouvement syndical porte des valeurs de fraternité, d’humanisme, et il nous a semblé que dans cette période troublée (…) c’était notre rôle de réaffirmer ensemble ces valeurs », a souligné Laurent Berger lors d’une conférence de presse. Le secrétaire général de la CFDT a précisé que ce geste unitaire ne « gommait rien des divergences et des différences ». L’appel, qui formule des pistes ou rappelle des points de l’agenda social, comme la renégociation programmée de l’accord national interprofessionnel de 2006 en faveur de la diversité, n’avance proprement pas de solutions nouvelles mais réaffirme la détermination des syndicats à oeuvrer à une société apaisée. Au fil de cinq thèmes (emploi, discriminations, développement territorial, éducation, laïcité au travail), ils assurent de leur volonté, en des formules parfois désincarnées, de « tisser le lien social », de « refonder des solidarités nouvelles », de « redonner confiance et espoir à ceux qui travaillent (…) et qui craignent pour leur avenir ». Même s’ils se défendent de focaliser leur action contre le FN, qui capte désormais une partie du vote ouvrier, les dirigeants syndicaux affirment une ligne politique en vue des échéances électorales à venir, les régionales de décembre puis la présidentielle de 2017. « Ce manifeste (…) réaffirme que le syndicalisme doit continuer d’être le rempart contre toute forme d’extrémisme et d’exclusion dans le pays », a dit Philippe Martinez (CGT). L’objectif rappelé plusieurs fois dans l’appel est de « barrer la route au populisme, aux idées d’extrême droite », ces « idées nauséabondes » qui parfois tentent « nombre de chômeurs et de chômeuses, de travailleuses et de travailleurs confrontés aux dures réalités du quotidien », peut-on lire.

 

Sondage 2017 : Bayrou écrase Sarkozy

Sondage 2017 : Bayrou écrase  Sarkozy

Décidemment ce n’est pas gagné pour Sarkozy, non seulement les Français à près de 70% ne veulent pas d’un duel Hollande-Sarkozy, non seulement Juppé devance Sarkozy mais même Bayrou est préféré à l’ancien président de la république et de très loin.  Pas étonnant que Sarkozy ait déclaré en privé «  je vais le crever le bègue » !. Les Français sont en effet  56% à préférer François Bayrou à Nicolas Sarkozy, contre 38% qui expriment un sentiment contraire, selon un sondage Odoxa pour iTELE et Le Parisien-Aujourd’hui en France diffusé vendredi. Le président des Républicains voue au président du MoDem une inimitié féroce depuis qu’il a choisi de voter pour François Hollande au second tour de l’élection présidentielle de 2012. L’ancien chef de l’Etat, qui prône le rassemblement avec les centristes de l’UDI, exclut d’ouvrir la primaire de 2016 à droite au maire de Pau, trois fois candidat à l’Elysée. Les sympathisants de l’UDI et du MoDem sont 78% à préférer François Bayrou à Sarkozy, contre 20% qui expriment le contraire. Deux pour cent ne se prononcent pas. A contrario les sympathisants de l’ex-UMP, rebaptisée les Républicains, préfèrent Nicolas Sarkozy à 90%. Dix pour cent disent leur préférence pour le centriste. Quarante trois pour cent des personnes interrogées souhaitent que François Bayrou se présente à la présidentielle de 2017, contre 54% qui ne le souhaitent pas. Trois pour cent ne se prononcent pas. Les sympathisants centristes souhaitent sa candidature à 61%, les sympathisants de LR à 22%.

1...1617181920...22



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol