Nationalité : « Non au droit du sang »( Juppé)
Pour répondre à Sarkozy qui faute de programme marche dans les baskets du FN, Juppé se prononce contre la suppression du droit du sol tout en régulant mieux ses conditions. Alain Juppé a en effet estimé jeudi que la suppression du droit du sol en France serait une « erreur manifeste« , tout en appelant à le réformer. « La suppression pure et simple du droit du sol serait pour moi une erreur manifeste », indique le maire de Bordeaux, dans un billet diffusé sur le site de soutien à sa candidature pour la primaire en vue de la présidentielle de 2017 (www.ajpourlafrance.fr). Pour l’ancien Premier ministre, « supprimer le droit du sol reviendrait à remettre en cause notre modèle français, basé notamment sur l’ouverture et l’intégration de personnes d’origine différente ». Mais, selon lui, « il est inutile de nier que le droit du sol, tel qu’il est actuellement défini, comporte des faiblesses ». Il estime que « ce n’est pas le droit du sol qui pose problème, mais son détournement », surtout lorsqu’il est considéré comme un « moyen d’acquisition de la nationalité française pour leur enfant ou pour eux-mêmes par des personnes étrangères en situation irrégulière« . Il cite en particulier les départements d’Outre-mer frontaliers d’autres pays, comme Mayotte ou la Guyane. En métropole, « notre système de prise en charge médicale gratuite des personnes en situation irrégulière facilite sans doute ces abus« , souligne le maire de Bordeaux, qui préconise de conditionner la procédure d’acquisition de la nationalité française pour les enfants nés en France « à la régularité du séjour d’au moins l’un des deux parents au moment de la naissance« . Il cite notamment l’instauration d’une telle mesure « au Royaume-Uni dès les années 80, en Irlande depuis 2005 ou encore en Allemagne, lorsqu’elle a introduit le droit du sol dans sa législation en 2000″. Selon Alain Juppé, une telle disposition pour avoir un « effet dissuasif ». »Elle ne serait pas un retour à une nation ‘ethnique’, en opposition à la nation ‘civique’ et ne signerait en aucun cas le retour au droit du sang, mais permettrait simplement une application plus scrupuleuse du droit du sol », conclut l’ancien Premier ministre. Les Républicains ont annoncé mi-juin la tenue, sans date précise, d’un « groupe de travail » chargé de plancher sur le droit du sol.
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