Vallls en situant La Réunion dans le pacifique a encore fait la démonstration de sa pathétique inculture ( sans parler de son incompétence). Deux tares qu’il partage avec nombre de responsables politiques. Valls, un apparatchiks ( comme Hollande) qui n’a jamais travaillé a été récemment traité de crétin par le philosophe Onfray ; insulte ou simple constat ? Qui vaut pour la plupart des politiques. Prisonnier de l’immédiateté et de la communication, ces responsables sont complètement incapable d’effectuer une analyse un peu construite de la crise. Le rejet de la classe politique peut s’expliquer de plusieurs façons. Bien entendu la crise systémique constitue un facteur explicatif fondamental. La nature, l’ampleur, la durée de cette crise bouleversent les analyses classiques et rendent obsolètes les vieilles recettes politiciennes. La complexité de cette crise, ses interactions, son champ géographie supposeraient une approche multisectorielle, économique, bien sûr mais également sociale , environnementale et même culturelle. Dit autrement cette crise implique une approche un peu intellectuelle ; or ce sont des technocrates qui nous gouvernent avec forcément une approche non pas technique mais techniciste. Autrement dit une approche de marchands de chiens surtout soutenue par la com. qui dégouline de tous les propos. Inutile de tourner autour du pot notre classe politique actuelle est globalement inculte, elle n’a pas lu un livre depuis trente ans disait un expert en la matière. Ce n’est pas Fleur Pellerin , ministre de la culture, qui fait exception. Un derniers intellos était sans doute Rocard ;Mitterrand aussi ( ce qui prouve cependant que la culture ne fait pas tout ! ). La com. a pris le pas sur la réflexion et sur le long terme. La politique est réduite à la réaction et non à l’action stratégique. C’est la posture qui compte, pas la position de fond et les médias contribuent largement à réduire la sphère de l’action politique en privilégiant l’accessoire voire le dérisoire. Du coup, les responsable nationaux en jouent et en surjouent. Les politiques sont devenus des comédiens , des marchands de boniments, de poncifs et de contrevérités. Valls avec ses colères simulées de Clemenceau d’opérette , ses incantations permanentes à l’autorité, ses hymnes à la responsabilité est sans doute l’un des plus pathétique car il masque en réalité toute velléité de réforme structurelle aux enjeux essentiels. Hollande, Sarko, Lepen, la plupart des grands leaders s’inscrivent dans la mouvance dialectique énarchique. Parler pour ne rien dire en donnant l’impression de connaitre les dossiers. Mais en surfant sur les vagues « sondagières » , ce qui rend toute compréhension et toute cohérence impossibles. Ils auraient du mal à penser par eux-mêmes car la plupart sont incultes. Et cette langue de bois les rassure , en tout cas masque le vide sidéral de leur pensées, ne parlons pas de leurs vraies convictions qui se limitent à leur avenir personnel. Seconde insuffisance tragique, la méconnaissance du réel. Tous sont des bourgeois, certains même de très grands bourgeois, qui ne peuvent avoir la moindre idée des réalités sociales et culturelles réelles. Quand ils vont sur le terrain ( comme il disent,) c’est pour rencontrer des notables dans les préfectures. Que connaissent-il du chômage, des inégalités, de la pauvreté, des prisons, de l’ immigration ou même des écoles ( leurs enfants ne sont pas dans l’école du quartier et ou ne préparent pas un bac pro qui mène tout droit à pôle emploi). Du coup, ils privilégient une approche virtuelle de la société en soumettant le réel à la déformation du prisme de leur vision. Pas étonnant que sur l’école, la violence ou le terrorisme par exemple, on aboutisse à des plans ridicules. Même chose en matière d’économie et là essentiellement du fait que l’oligarchie ignore tout de cette étrange planète. Pas étonnant, ce sont presque tous des fonctionnaires. Dernier élément de cette caricature de la classe politique : son incompétence pour les raisons déjà évoquées. Comment appliquer des thérapies de choc quant on ignore le nature et l’ampleur des pathologies. On soigne donc les cancers sociétaux avec des dolipranes. Evidemment le paysage politique ne changera avec un changement de majorité, il faudra bien autre chose, une révolution culturelle non pas violente mais radicale pour transformer une sociologie politique complètement obsolète surtout au sommet des partis et des institutions. Aussi un autre contenu de la démocratie.
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