Grèce : les créanciers veulent virer Tsipras

 

 

 

Aujourd’hui les créanciers ont déserté le terrain financier pour g lisser sur le terrain politique. La preuve, on refuse même d’examiner toute proposition grecque ( ou alors comme Juncker on dit qu’on a rien reçu). Le jeu du chat et de la souris. Mais le chat européen n’a plus pour objectif la mise au point d’un plan financier pour la Grèce mais de discréditer définitivement Tsipras aux yeux des grecs et de virer ce parti du paysage politique. On donc changé de problématique. Avec des risques toutefois, car il faudrait trouver les bons arguments juridiques  pour éjecter la Grèce de L’union européenne et de l’euro ; d’autres risques encore plus importants ceux-là : discréditer la fiabilité du système monétaire, affecter un peu plus la confiance dans un environnement mondial déjà très fragile. Voire créer une crise financière mondiale.  La  stratégie des créanciers a été en partie révélée par un article de la Süddeutsche Zeitung (SZ) de ce mardi. Ce dernier dévoile la stratégie mise au point par les dirigeants de l’Eurozone après le défaut. Selon la SZ, les chefs de gouvernement se retrouveraient dans une réunion d’urgence. Ils demanderaient à Athènes d’imposer un contrôle des capitaux et des limitations aux retraits des guichets bancaires au cours d’un week-end. Les banques devraient alors rester fermées quelques jours. Si le gouvernement grec refuse de faire passer une loi spéciale – nécessaire pour la réalisation de ce plan -, le système financier grec sera « isolé » de l’Eurosystème. Autrement dit, on coupera l’accès à la liquidité d’urgence (programme ELA) des banques grecques. Le but est fort clair : une telle procédure rendra extrêmement impopulaire le gouvernement d’Alexis Tsipras. L’objectif des dirigeants de la zone euro reste donc le même : renverser ce gouvernement, coûte que coûte. Et obtenir un gouvernement obéissant tout en évitant le Grexit.  Du reste, cette information – qui n’a été ni démentie, ni confirmée par le gouvernement allemand, ce qui revient à la confirmer – risque de provoquer une panique sur les dépôts puisque les Grecs connaissent parfaitement le précédent chypriote de mars 2013. Là encore, c’est un moyen de pression sur le gouvernement grec pour qu’il capitule avant le 30 juin. Ce qui est certain, c’est que le défaut du 30 juin ne fait plus aucun doute désormais. Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances, a indiqué qu’il n’y aurait pas de nouvelle liste de réformes présentée par les Grecs lors de la réunion de l’Eurogroupe jeudi 18 juin. Chacun pense donc à l’après-défaut. Et tente de faire peur à l’autre camp. Progressivement, c’est une confrontation directe qui semble se mettre en place avec  les risques que cela comporte.

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