Croissance : la consommation en cause
‘L’INSEE sort uen analyse sophistiquée des conséquences de la crise qui confirme que c’est surtout l’insuffisance de consommation qui plombe la croissance. Pas vraiment une découverte car on sait que l’investissement est en panne ( au mieux on espère enfin une petite reprise de 1% en 2014 mais rien n’est certain),par ailleurs structurellement la balance commerciale française est dans le rouge. Avec la crise, la demande internationale s’est tassée et les exportations ont encore faibli. Ne reste donc que la consommation comme moteur de l’activité générale. Or . elle ne progresse plus même rythme que prudemment. Quand elle affichait une progression comprise entre 2% et 3% en moyenne de 1998 à 2008, la consommation augmente désormais à un rythme bien plus limité. Selon l’Insee, elle n’a progressé que de 0,3% en 2013 et de 0,6% en 2014. D’où mécaniquement une croissance molle qui accroît les déficits publics et fait toujours progresser le chômage. En fait en l’absence amélioration du pouvoir d’achat tant des salariés que des retraites, les français se sont serrés la ceinture concernant les dépense non urgente comme l’achat d’équipements. ( automobiles, équipements ménagers, équipements informatique, habillement, loisirs etc.). L’INSEE essaye d’expliquer que malgré tout la consommation résisté considérant que le pouvoir d’achat a augmenté grâce aux stabilisateurs sociaux. Ce n’est pas complètement faux toutefois l’INSEE se fonde pour évaluer le pouvoir d’achat des ménages sur un indicateur de mesure des prix obsolète. Obsolète car la structure de consommation a changé. Les dépenses contraintes ayant pris uen place de plus en plus importante. Bien souvent incompressible, le poste Logement n’a pas été touché. Au contraire, les dépenses nécessaires pour se loger ont augmenté, marquées par la hausse des prix des loyers et de l’énergie. Les dépenses alimentaires sont également été peu affectées par la crise et le ralentissement du pouvoir d’achat. Elles progressent simplement à un rythme plus modéré. les dépenses des ménages. Elles ont augmenté de 0,4 % en volume en moyenne par an entre 2007 et 2014, après avoir progressé de 0,6 % en moyenne entre 2000 et 2007. Si ces deux postes de dépenses n’ont pas été touchés par la crise, dans quelle dépenses les Français ont-ils donc coupé ? Toutes les dépenses qui ne sont pas indispensables et urgentes, et qui peuvent donc être reportées. C’est notamment le cas des achats des biens durables – les automobiles, les meubles – ou semi-durables, comme les textiles et l’habillement. Précisément, la consommation des ménages en transports a diminué de 1,3% en moyenne et par an, pénalisée par le recul des achats de véhicules (- 2,7 % par an) et des dépenses d’utilisation (- 1,6 %). » Facilement reportables, notamment pour les achats de véhicules, ces postes pâtissent aussi du renchérissement du prix des carburants et des services d’entretien et réparations « , précise l’Institut. L’instauration du bonus/malus écologique en janvier 2008 et la mise en œuvre d’un mécanisme de prime à la casse entre décembre 2008 et décembre 2011 a-t-il permis de relancer les ventes ? Selon l’Insee, ces dispositifs n’ont stimulé » que transitoirement » le marché. Quant à la consommation des ménages en articles d’habillement et chaussures, elle a diminué de 1% par an et moyenne depuis 2008, en dépit de la mise en place des soldes flottantes en 2008 et des innovations technologiques. Les Français ont également restreint la consommation de certains services. Ainsi, depuis 2008, la consommation des ménages en communication, loisirs et culture a progressé de 1,2 % par an en volume, alors qu’elle augmentait à un rythme annuel supérieur à 5 % en volume durant les années 2000. » Ses prix chutant, la part dans le budget des ménages atteint 14,7 % en 2014, soit son plus bas niveau depuis 1998. Ces évolutions reflètent d’abord celles des produits de l’économie de l’information, qui, en plus des effets de la crise, pâtissent d’un fort taux d’équipement des ménages. Les innovations technologiques et les prix en nette baisse ne parviennent pas à redynamiser globalement cette consommation. Toutefois, les téléphones mobiles et les services de télécommunications soutiennent la dépense en produits de l’économie de l’information « , détaille l’Insee qui constate également une contraction des dépenses en produits d’édition, » en raison notamment de la diffusion de l’information via des journaux gratuits et internet « . Quant aux autres dépenses dites de loisirs et de culture (hôtels, cafés, restaurants, voyages, jeux de hasard,…), elles sont stables, voire se contractent.
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