Grèce : sortie de l’euro, pas un drame (Sapin)
L’Union européenne et la Grèce n’arrivent toujours pas à trouver d’accord économique. « Il est indispensable, estime pourtant Michel Sapin (…) Nous sommes au moment de la prise de responsabilité ». Le ministre des Finances estime que se mettre d’accord avec le gouvernement d’Alexis Tsipras entre dans le cadre de la sauvegarde « du projet européen ». Selon lui, « >La partie de cache cache continue avec la Grèce . Sapin après avoir affirmé qu’il était nécessaire que la Grèce demeure dans la zone euro déclare ce matin sur RTL que finalement ce ne serait pas un drame ; Il s’agit évidemment de faire pression sur le gouvernement grec pour qu’il mette encorde l’eau dans son vin, c’est à dire encore un peu plus d’austérité. En attendant cela favorise encore un peu plus les interrogations des marchés et des investisseurs vis à vis de l’Europe. En bon énarque Sapin rééquilibre son propos : » L’UE doit s’étendre, pas exclure des membres ». On se demande d’abord pourquoi l’UE aurait vocation à s’entendre indéfiniment dès lors que l’Europe actuelle est déjà ingérable ; ce que dit Macron qui propose la théorie des cercles ( en fait une Europe réduite pour les grandes décisions communes). Sapin ne fait pas dans la dentelle en menaçant la Grèce , en même temps sur Montebourg et le banquier Pigasse. C’est comme sa fameuse inversion du chômage, plus c’est gros plus passe . Mathieu Pigasse, le conseiller du gouvernement grec, a cosigné avec Arnaud Montebourg une tribune qui critique violemment la politique économique de la France. « Il fait son métier, dédramatise Michel Sapin. Il est conseiller de la Grèce, comme il l’était il y a cinq ans – on en voit les résultats. Il est payé pour ça. Ce n’est pas une histoire de pensée ou d’intelligence mais d’intérêt« . Le ministre des Finances « accorde plus d’importance à ce que pense Arnaud Montebourg », bien que, selon lui, l’ancien ministre du Redressement productif se trouve dans l’erreur. « Ce qu’il dit sur l’Europe et la France est faux. Il écrit : ‘La France fait beaucoup moins bien que les autres pays en termes de croissance’ alors que l’on fait mieux que tous les autres, sauf l’Espagne, réplique-t-il. Il a oublié qu’en quelques mois, les choses avaient changé. Il y a une réorientation de l’Europe. La politique souhaitée par l’Europe est une politique sérieuse mais pas une politique d’austérité« .
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