Primaires 2017 à droite :craintes de magouilles
Il ont sans doute raison les concurrents de Sarkozy de craindre les magouilles pour les primaires surtout après la première réunion des « Républicains » noyautée par les sarkosystes qui ont sifflé Filon et Juppé. Une première réunion ratée et partisane. Les trois prétendants déclarés à la primaire présidentielle à droite et Bruno Le Maire, possible candidat, demandent donc instamment à Nicolas Sarkozy des garanties sur la consultation de 2016 « dans les conditions d’indépendance requises ». Le congrès du 30 mai des Républicains, dont des élus UMP et UDI, s’accordent à dire en privé qu’il fut un fiasco, a laissé des traces. Alain Juppé, candidat à ce jour le plus sérieux de l’ancien chef de l’Etat pour l’investiture présidentielle, et François Fillon ont été hués, et les craintes d’une mainmise des sarkozystes sur la primaire en ont été ravivées. A l’initiative d’Alain Juppé, qui est sorti très remonté du guêpier de samedi dernier, une lettre a été transmise jeudi au président des « Républicains ». « Nous sommes tous d’accord pour considérer que le temps du débat politique pour la primaire n’est pas venu (…), en revanche, nous pensons également qu’il est urgent de préciser les modalités d’organisation de la primaire, qui nécessiteront un important travail », écrivent Alain Juppé, François Fillon, Xavier Bertrand et Bruno Le Maire dans leur missive. « Le bureau politique du 9 juin devrait être, à notre sens, l’occasion » de constituer formellement le comité d’organisation de la primaire « et de déterminer ses principes d’organisation et de fonctionnement, afin qu’il puisse se mettre au travail sans attendre, dans les conditions d’indépendance requises », poursuivent-ils. « Nous sommes à votre disposition pour vous en entretenir avant cette date pour vous faire part de nos souhaits en la matière », précisent-ils, en assurant Nicolas Sarkozy de leurs « meilleurs sentiments ». Alain Juppé et François Fillon ont d’ores et déjà prévenu qu’ils se présenteraient au premier tour de l’élection présidentielle de 2017 si l’organisation de la primaire était entachée d’irrégularités.
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