Comme le ministre allemand des finances surtout, comme la commission européenne, Lagarde du FMI mette son grain de sel pour faire peur à-propos de la Grèce. Pas forcément très intelligent au moment où les marchés sont un peu dubitatifs non seulement sur les éventuelles conséquences d’une sortie de la Grèce mais plus fondamentalement sur la croissance internationale et ses conséquences. Pourtant dans la coulisse un projet d’accord est en cours. En fait il s’agit de faire pression sur la Grèce pour obtenir d’elle encore davantage d’austérité . Une sortie de la Grèce serait sans doute catastrophique pour la Grèce bien sûr mais pour tout le système monétaire européen. De ce point de vue les différents responsables seraient bien avisés de se montrer un peu plus discrets mais plus travailleurs pour conclure cet accord avec la Grèce. Sinon il faudra dire adieu au 350 milliards de dettes de la Grèce, adieu sans doute aussi à la timide reprise en Europe, une reprise qui va même être très hésitante au second trimestre. En fait Lagarde, comme elle le faisait lorsqu’elle était ministre des finances en France, ne sort que des banalités ( mais c’est pour cela qu’elle est autant appréciée !). mais parfois souvent le silence est plus utile. Surtout quand en creux on laisse se entendre que le système euro pourrait être menacé. Selon la directrice du FMI un « Grexit » ne signifie pas la fin de l’euro. Christine Lagarde estime toutefois que la Grèce et ses créanciers peuvent encore parvenir à un accord, mais pas sur le court terme. Une déclaration qui devrait provoquer de nombreux remous .La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde estime que « la sortie de la Grèce (de la zone euro, ndlr) est une possibilité », rapporte le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, jeudi 28 mai. Une telle mesure ne serait « pas une promenade de santé » mais un « Grexit » ne signifierait « probablement pas » la fin de l’euro, a-t-elle ajouté. La directrice a ce tempéré ses propos par des déclarations supplémentaires publiées dans la soirée par le FMI pour « clarifier et remettre dans le contexte » cette interview. C’est quelque chose « auquel j’espère les Européens ne seront pas confrontés parce qu’ils trouveront, espérons-le, un moyen de se mettre d’accord sur l’avenir de la Grèce dans la zone euro ».
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