Draghi : vers la fin des Etats ?
Draghi défend sa boutique et l’union européenne en même temps ; Pour cela en substance il déclare que les Etats ne peuvent pratiquement plus avoir de politique économique autonome notamment dans le domaine budgétaire. C’est pourquoi il légitime encore davantage d’union et de normes communes. Draghi n’a donc pas d’état d’âme quant à la responsabilité de la BCE vis-à-vis de la croissance molle européenne. Pourtant le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a indiqué que la croissance économique resterait faible dans la zone euro compte tenu du chômage et de la faiblesse des investissements. Des progrès ont certes été faits, notamment en matière d’union bancaire, déclare Mario Draghi samedi, mais les risques privés doivent être partagés au sein de la zone euro, l’intégration financière améliorant l’accès des entreprises au crédit et débouchant sur une union totale des marchés financiers, déclare Mario Draghi. Le banquier central appelle à un respect plus strict des règles budgétaires pour réduire les différences entre Etats membres en matière d’emploi, de croissance et de productivité. En matière de réformes structurelles, les Etats membres devront à la fois suivre des normes communes, tout en ayant chacun une approche adaptée aux spécificités locales. Tout cela permettra « une convergence dans la capacité de nos économies à résister aux chocs et à croître ensemble ». Enfin, Mario Draghi souligne que la zone euro devrait se demander si elle a fait suffisamment pour sauvegarder la possibilité d’utiliser la politique budgétaire pour contrecarrer les cycles économiques et conclut par la négative. De nombreux pays européens n’ont réalisé qu’après l’apparition de la crise de la dette que leur droit souverain à déterminer leur propre politique économique serait limitée au sein de l’union monétaire, souligne Mario Draghi. Autant dire la fin des Etats.
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