Baisse des retraites
Encore trois ans et il n’y aura plus un sou dans les caisses de retraites des cadres ( notons que pour la sécu c’est pire,11 milliards de déficit en 2014 et on emprunte). Résultat, pour assurer la continuité du versement des pensions, il a fallu faire appel aux réserves financières, c’est notamment le cas de l’Agirc, régime où la situation est la plus dégradée. Quelle solution, augmenter les cotisations quitte à plomber un peu plus la compétitivité ; diminuer le montant des retraites, allonger l’âge effectif de départ en retraite. Sans doute un cocktail des trois avec surtout un report dans le temps pour uen retraite pleine. Evidemment le problème serait résolu s’il y avait mois de chômeurs et plus de croissance mais c’est un autre débat ! En 2013, l’Agirc avait ainsi près de 9 milliards d’euros de réserves financières… En 2014, ce montant est tombé à 6,7 milliards d’euros. A ce rythme, l’Agirc pourrait avoir épuisé ses réserves financières dès 2018. Le besoin de financement des deux régimes est maintenant estimé à 6,7 milliards d’euros en 2017 contre 5,5 milliards d’euro jusqu’ici. Aussi, les organisations patronales et syndicales, gestionnaires de des deux régimes, ont débuté en février un round de négociations pour trouver des solutions. Une prochaine réunion importante va se tenir le 27 mai. Le scénario d’un abattement sur les pensions servies par les deux régimes à compter de 2017 est plus que jamais sur la table. C’est, en tous cas, la piste privilégiée par le Medef qui a rencontré l’ensemble des organisations syndicales ces dernières semaines dans des séances bilatérale pour préparer l’échéance du 27 mai. Et des syndicats comme la CFE-CGC, la CFDT, et la CFTC sont prêts à y consentir, dans certaines conditions. L’idée du Medef qui est en passe de devenir réalité serait la suivante. A compter de 2017, à partir de la génération née en 1957, un salarié de 62 ou 63 ans, qui déciderait de liquider sa retraite, percevrait sa retraite de base à taux plein (s’il a acquis tous ses droits) mais connaîtrait un abattement dégressif sur ses pensions de retraite complémentaire jusqu’à l’âge de 67 ans. De fait, légalement, pensions de base et pensions complémentaires ne sont pas liées. Selon le quotidien « L’Opinion » l’abattement atteindrait 22 % du montant des complémentaires servies la première année, puis ce pourcentage baisserait chaque année pour totalement disparaître à 67 ans : 17% à 63 ans, 12% à 64 ans, 8% à 65 ans, 4% à 66 ans. Cependant, selon nos informations, le taux d’abattement de 22% proposé par le Medef n’est pas encore complètement acté. C’est exactement la même chose concernant une éventuelle hausse de cotisations pour les retraites complémentaires. Officiellement, le camp patronal ne veut pas en entendre parler. Alors que la CGC propose d’augmenter de 1,25 point la cotisation Agirc (mais qui ne génèrerait des droits supplémentaires qu’à hauteur de un point) et que FO propose une hausse des cotisations Arrco et Agirc de 0,4%. Autre point important, selon « l’Opinion », le camp patronal préconise que la pension de réversion versée aux veufs et aux veuves ne soit plus accordée à compter de 55 ans mais de 60 ans. Enfin, le Medef et la CFDT se retrouvent pour demander une fusion des régimes Agirc et Arrco. La CGC est totalement contre.
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