Les inégalités minent la croissance (OCDE)
Paradoxe, l’OCDE d’un coté prône la libéralisation du marché du travail c’est àd ire en faiat la précarité et de l’autre regrette la montée des inégalités nettement à travers le chômage. Des inégalités toujours présentes dans les pays pauvres mais qui se développent dans les pays riches. Ces inégalités se manifestent notamment à travers la fragilité des emplois notamment chez les jeunes. Du coup la précarité freine la consommation et l’investissement des ménages donc aussi la croissance Une sorte de cercle vicieux, davantage de précarité, c’est moins de dépenses de ces ménages , donc une activité générale plus réduite , aussi moins d’emplois ou des emplois plus fragiles. Un constat qui d’un certain point de vue remet en cause la relance par la politique de l’offre poursuivie par la plupart des pays qui tous veulent vendre ; problème : mais à qui faute de pouvoir de consommation ? Il est probable que la politique de l’offre ne sera pas remise en question mais la théorie économique pourrait bien être amendée avec le ralentissement mondial de la croissance avec un meilleure équilibre entre politique de l’offre et politique de la demande. »Nous avons atteint un point critique. Les inégalités dans les pays de l’OCDE n’ont jamais été aussi élevées depuis que nous les mesurons », a déclaré le Secrétaire général de l’organisation, Angel Gurría, en présentant le rapport, à Paris, au côté de Marianne Thyssen, Commissaire européenne à l’emploi. « En ne s’attaquant pas au problème des inégalités, les gouvernements affaiblissent le tissu social dans leur pays et compromettent leur croissance économique à long terme », a-t-il ajouté. L’OCDE estime que la montée des inégalités, entre 1985 et 2005, dans les 19 pays analysés, a amputé la croissance de 4,7 points de pourcentage en cumulé entre 1990 et 2010. L’organisation estime en aussi des inégalités mine le capital humain et donc les possibilités de croissance. La nouveauté de ce rapport, en regard des deux précédents sur le sujet (parus en 2008 et 2011) est notamment l’insistance qu’il met à dénoncer les effets de la précarité croissante dans l’emploi. Entre 1995 et 2013, plus de la moitié des emplois créés dans les pays de l’OCDE étaient à temps partiel, sous contrat à durée déterminée ou relevaient de travailleurs indépendants. Plus de la moitié des emplois temporaires étaient occupés par des moins de 30 ans. L’OCDE voit là un facteur d’inégalités croissante, qu’elle entend dénoncer. L’organisation n’est-elle pas un peu schizophrène, qui prône dans maints rapport publiés par ailleurs une libéralisation des marchés du travail, un assouplissement des règles existantes? Celle-ci conduit à l’évidence à une précarité accrue. Officiellement, bien sûr, cette schizophrénie n’existe pas. Mais un expert souligne l’écart entre les positions prises par les services de l’OCDE chargés de suivre les questions sociales et celui en charge de l’économie. Les premiers affichent leur préoccupation pour les questions sociales -les inégalités, comme le montre le document publié ce mercredi- tandis que le service économie défend toujours une ligne très libérale. D’où des différences de points de vue qui peuvent déconcerter les observateurs.
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