Profiter de la reprise pour accélérer les réformes (Bruxelles)
La commission européenne n’a pas attendu longtemps pour faire les recommandations utiles à la France suite au meilleur résultat économique du premier trimestre. Sans doute la crainte de voir la France s’endormir encore ou pire replonger dans le laxisme budgétaire. La commission souligne notamment l’urgence qu’il y a à se préoccuper de la fiscalité sur l’outil de production et des déficits des caisses de retraite. « Il est essentiel que le gouvernement français (…) profite de l’amélioration de la situation économique pour poursuivre la mise en œuvre de son programme de réformes », a déclaré Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission chargée de l’euro, lors d’une conférence de presse. Dans ses recommandations annuelles de politique économique présentées mercredi, la Commission demande à la France d’assurer le redressement de ses finances publiques, en mettant en avant la nécessité d’équilibrer les comptes de retraites, notamment les retraites complémentaires. Elle recommande au pays de réformer son système de fixation des salaires afin qu’ils évoluent en fonction de la productivité et de prendre garde à ce que les hausses du salaire minimum soient compatibles avec la promotion de l’emploi et de la compétitivité. La Commission invite les autorités à modifier d’ici fin 2015 les seuils sociaux concernant les entreprises pour éviter leurs effets négatifs et à ouvrir davantage de professions réglementées, notamment dans le domaine de la santé. Elle recommande en outre à la France de simplifier sa fiscalité, en supprimant les niches fiscales inefficaces et les petites taxes à faible rendement, et de favoriser l’investissement en réduisant les prélèvements sur la production et l’impôt sur les sociétés. Pour améliorer le fonctionnement du marché du travail, les autorités devraient réformer le code du travail afin de rendre les contrats à durée indéterminées plus attractifs, estime la Commission, et donner plus de place aux accords de branches et d’entreprises, notamment sur le temps de travail. U rappel à l’ordre en quelque sorte pour un pays qui risque de retomber vite dans la démagogie électorale avec l’échéance de 2017.
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