Plus de 500 élèves radicalisés ?
Ce serait le chiffre d’élèves radicalisés, un chiffre sans doute très approximatif dans la mesure où il concernerait les élèves coupables de faits de radicalisation ou soupçonnés d’être radicalisés. La marge d’erreur est donc grande, on pourrait aussi bien dire quelques centaines ou quelques milliers. Reste que le phénomène au-delà des chiffres est inquiétant et qu’il témoigne en tout cas que le plan gouvernemental n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Et ce n’est pas l’entrée du numérique à l’école qui va changer la donne ! . C’est la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui a dévoilé ce chiffre devant les députés. Elle était entendue par la commission d’enquête de surveillance des filières djihadistes et des individus radicalisés, une commission qui a déjà auditionné le ministre de l’Intérieur, la ministre de la Justice, ou encore la directrice de l’Administration pénitentiaire. Cette semaine, elle avait donc invité Najat Vallaud Belkacem, qui a livré ce chiffre : il y aurait, dit-elle, dans les collèges et les lycées, plus de 500 élèves, précisément 536 élèves, pour lesquels il y a eu, depuis la rentrée 2014, un signalement soit pour une suspicion de radicalisation, soit pour des faits de radicalisation. Les signalements ont été effectués soit par des proches, soit par la police, soit par les enseignants eux-mêmes. Ils peuvent concerner des élèves qui regardent des vidéos inquiétantes sur Internet, ou d’autres qui disent carrément vouloir partir en Syrie. Ces chiffres peuvent sembler alarmants, mais ils représentent seulement une microscopique minorité sur douze millions d’élèves recensés à l’Education nationale. L’Education nationale qui a formé plusieurs cadres ces derniers mois pour suivre avec une attention particulière les élèves signalés qui, bien-sûr, ne sont pas déscolarisés, précise le ministère. Même si plusieurs de ces jeunes sont suivis judiciairement.
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