Béziers : Ménard la provocation permanente
Ménard, un provocateur exhibitionniste qui saisit toutes les occasions pour exister médiatiquement. Le Maire de Béziers est un spécialiste du buzz quitte à affirmer uen chose et son contraire. Une manière de faire parler deux fois de lui. Par exemple quand il a affirmé effectuer des statistiques sur les enfants supposés musulmans puis qui s’est rétracté ensuite. Il avait pourtant dit lundi disposer de statistiques sur l’appartenance religieuse des enfants scolarisés dans sa commune – 64,6% d’entre eux seraient musulmans. Robert Ménard a estimé mardi qu’il voyait dans cette polémique le reflet d’un « problème avec l’immigration » et invoqué l’absence de maîtrise du français des parents de ces enfants, qu’il voudrait « aider » grâce à ses méthodes. C’est la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, qui a demandé à la rectrice de Montpellier de saisir la procureur « pour protéger les élèves (…) et mettre un terme immédiat à cette pratique qui attente à la République. » « L’esprit de 1939 est de retour, les mêmes vieux démons et ces balafres faites à la République. La même lâcheté sur des enfants », a réagi pour sa part la ministre de la Justice, Christiane Taubira, sur Twitter. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, évoque un « climat de guerre civile verbale » qui « mine notre cohésion nationale ». Gérald Darmanin, député UMP et porte-parole de Nicolas Sarkozy durant la campagne pour la présidence du parti, écrit sur les réseaux sociaux que son second prénom est Moussa et interroge : « Enfant dans votre ville, aurais-je été fiché ? » L’association SOS Racisme dit étudier « les recours juridiques pour faire cesser ce fichage ethnique ». Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) établit un parallèle entre le fichage des juifs en 1940 et l’initiative de Robert Ménard. La FCPE, première fédération de parents d’élèves, souligne que « ces mêmes procédés, stigmatisant des citoyens, ont conduit par le passé à l’horreur ». La loi du 6 janvier 1978 précise qu’il est interdit de « collecter ou de traiter des données à caractère personnel qui font apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques ».
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