Bygmalion : Sarkozy savait
. Guillaume Lambert, directeur de la campagne de Nicolas Sarkozy pendant l’élection présidentielle de 2012, a indiqué aux enquêteurs de l’affaire Bygmalion que l’ancien président-candidat était bien au courant des « contraintes budgétaires » après une alerte d’un expert-comptable « La collecte des dernières informations relatives aux dépenses prévisionnelles ainsi que la prise en compte des dépenses engagées à ce jour font ressortir un total de dépenses budgétées de 23.150.971 euros, montant supérieur de 642.000 euros au plafond légal des dépenses autorisés », prévient-il. En clair, dès le 7 mars, la campagne était dans le rouge, sans « aucune marge de sécurité ». L’expert-comptable de la campagne se base alors sur une prévision de 15 meetings jusqu’au second tour. Il prône des renégociations des contrats et une « interdiction absolue d’engager toute dépense complémentaire », selon la source. En garde à vue début avril, l’ancien directeur de la campagne, Guillaume Lambert, a indiqué que Nicolas Sarkozy avait voulu relancer sa campagne après le deuil de l’affaire Merah, à la mi-mars, ont indiqué les sources. Selon ses propos rapportés à l’AFP, il l’a alors « informé » des « contraintes budgétaires » posées par la note de l’expert-comptable et Nicolas Sarkozy lui a répondu de n’ajouter que « de petites réunions publiques rassemblant aux alentours de 1.000 personnes, à coûts bas et maîtrisés ». Selon des sources proches du dossier, les enquêteurs disposent aussi désormais d’un courriel adressé à Guillaume Lambert dans lequel le directeur général de l’UMP, Eric Cesari, évoque le souhait de Nicolas Sarkozy de tenir une réunion publique chaque jour. Au final, plus de quarante meetings ont été organisés durant la campagne.
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