Immobilier-bâtiment : pas de reprise
D’après l’INSEE , ,le climat des affaires reste dégradé et l’indicateur qui le synthétise reste nettement en-dessous de sa moyenne de long terme. S’ils sont un peu moins nombreux à déclarer une baisse de leur activité sur la période récente et pour les prochains mois, ils sont en revanche plus nombreux à signaler une baisse attendue de leurs effectifs. D’ailleurs, ils ne sont que 37% à éprouver des difficultés de recrutement (contre 57% sur une longue période). Dans son bilan mensuel sur l’intérim, Prism’Emploi relève que le bâtiment est bel et bien le malade de l’économie française puisque ses effectifs intérimaires y ont baissé de 18,6% sur le seul mois de mars, alors que ceux de l’industrie ont progressé de 3,1%. Quant aux carnets de commandes, qui assureront les chiffres d’affaires des mois prochains, ils sont qualifiés de dégradés par les professionnels du bâtiment. L’Insee note toutefois un point positif, puisque «le nombre de mois couverts par ces commandes continue d’augmenter légèrement». Signe que les perspectives restent moroses et le manque de visibilité total, le taux d’utilisation des capacités de production se situe toujours à son plus bas niveau depuis 2009. Les chefs d’entreprise sont aussi nombreux qu’en mars à signaler des baisses de prix pour gagner des contrats. Ce climat des affaires largement dégradé dans le bâtiment est corroboré par le bilan trimestriel récemment publié par la Capeb, qui représente les artisans du bâtiment, et qui montre une activité en baisse de 3%. sur les trois premiers mois de l’année. «L’un des points inquiétants, c’est les carnets de commandes, qui ne représentent plus que 66 jours d’activité, contre 72 jours début octobre», insiste Patrick Liébus, président de la Capeb. Résultat? Quelque 49.500 emplois ont été perdus entre fin 2013 et fin 2014, «soit 30 emplois par jour», sur un secteur qui employait 346.400 salariés à la fin de l’an dernier. Pour 2015, le secteur s’attend à un nouveau recul de l’activité en volume de 1% et la perte de 8000 emplois supplémentaires. De son côté, après une année 2014 marquée par un repli de 4,3% de l’activité et 30.000 postes détruits, la Fédération française du bâtiment ne prévoit pas vraiment de reprise en 2015. Elle table sur un recul nouveau recul de l’activité de 1,5%, et sur une nouvelle compression de quelque 32.000 postes.
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