Le matériel de l’armée à vendre !
Une vraie politique de gribouille, pour trouver l’argent qui manque à l’armée on vendrait le matériel de l’armée pour lui relouer ensuite. Un opération qui apporteraient du cash immédiatement mais coûterait beaucoup plus cher à plus long terme ( sinon on ne voit pas des sociétés rachèterait ce matériel). Pourquoi pas aussi faire racheter les Rafale par la Chine, la Russie ou mieux des fonds islamistes ? On pourrait aussi vendre le personnel de l’armée à de entreprises d’intérim et le louer en tant que de besoin. Où trouver 2,2 milliards d’euros ? Le ministère de la Défense cherche des sous. Et pour trouver de nouveaux moyens, Jean-Yves Le Drian propose un dispositif inscrit dans la loi Macron et adopté en première lecture : la création de sociétés de projet. Ces sociétés publiques, créées à cet effet, achèteraient en fait à l’armée du matériel militaire pour ensuite le lui louer. En 2015, cela concernerait trois frégates FREMM et quatre avions de transport A400M. Et cela reviendrait moins cher à l’Etat de louer ponctuellement ce matériel que d’en être le propriétaire. Ce montage financier a été conçu pour compenser le très probable report de la vente de fréquences militaires hertziennes qui devait rapporter 2,2 milliards d’euros en 2015. « Il faut lever une ambiguïté pour ceux qui pensent que c’est de l’acrobatie financière, voire de la cavalerie, comme je l’ai entendu« , notait Jean-Yves Le Drian début avril. Le projet repose sur des pratiques qui font « partie de la vie quotidienne de l’action de l’Etat« , avait-il précisé. François Hollande doit se pencher mercredi, lors du Conseil de Défense, sur ce projet. Un projet hautement sensible puisque le flou qui l’entoure inquiète les parlementaires de tous bord. « On a peu d’information sur ces sociétés de projet : qui en sera l’actionnaire, est-ce qu’il y aura de l’actionnariat privé, à quelle hauteur ? » interroge notamment Valérie Rabaud, rapporteure socialiste du budget. Le ministre des Finances Michel Sapin montre aussi des réserves face à un projet très coûteux, car les dépenses de ces sociétés seront comptées dans la dette de la France. Seulement, les armées ont besoin de cet argent, soutient Jacques Gauthier, vice-président UMP de la commission Défense au Sénat : « Nous avons des équipements en fin de vie, des matériels usés, j’aurais préféré des crédits budgétaires, des projets d’investissement d’avenir, mais si le seul moyen d’avoir les 2 milliards ce sont les sociétés de projet, je voterai pour« . Encore faut-il qu’elles obtiennent le feu vert de François Hollande mercredi. Elles pourraient ensuite être effectives dès l’été, une fois la loi Macron promulguée.
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