Gaz de schiste: le rapport de Montebourg enterré

Gaz de schiste:  le rapport de Montebourg enterré

Enterré le rapport commandé par Montebourg sur le gaz de schiste. Un rapport qui ne sera même pas mis en discussion pour cause d’élection en 2017. Pour Hollande en effet pas question d’agiter le chiffon rouge devant les yeux des écolos dont il faut obtenir le ralliement pour rendre crédible une candidature de actuelle président de la république en 2017. L’exploitation du gaz de schiste n’est pas sans danger avec la technique  de la fracturation  hydraulique.  Trois chercheurs américains ont passé  au crible l’ensemble des travaux publiés ces dernières années sur le sujet. Le résultat de cette synthèse, publiée mercredi 16 avril dans Environmental Health Perspectives (EHP), la revue éditée par l’Institut national américain des sciences de la santé environnementale (NIEHS), dresse un état des lieux paradoxal : « Il y a des preuves de risques potentiels pour la santé publique dus au développement du gaz de schiste », écrivent Seth Shonkoff (université de Californie à Berkeley) et ses coauteurs, tout en notant un manque criant d’études épidémiologiques qui permettraient de sortir du doute sur leur réalité et l’ampleur de ces risques potentiels.  L’une des premières causes d’inquiétude soulevées est celle des adjuvants utilisés dans les fluides de fracturation : réducteurs de frictions, inhibiteurs de corrosion, biocides, etc. « Une accumulation grandissante d’études suggère que les risques de pollution existent par le biais d’une variété de voies de contamination, en particulier durant le transport des eaux de fracturation usées ou de leur entreposage, ou par le biais de confinement défaillant des gaz et des fluides, dues à une mauvaise cimentation des puits », écrivent les chercheurs. Plusieurs études rassemblées montrent qu’un grand nombre des substances utilisées pour le fracking peuvent avoir des effets sanitaires. « A certaines concentrations, plus de 75 % des produits identifiés sont connus pour affecter négativement les yeux, la peau et d’autres organes sensoriels, le système respiratoire, le système gastro-intestinal et le foie, écrivent les auteurs. Et 52 % ont le potentiel d’affecter négativement le système nerveux, tandis que 37% sont de possibles perturbateurs endocriniens [PE]. » Cette catégorie spécifique est la plus problématique. En effet, notent les chercheurs, les PE sont susceptibles – au contraire de la majorité des substances chimiques – d’agir en perturbant le système hormonal, action possible à très faibles doses au cours de certaines périodes-clés du développement, en particulier la période périnatale. Mais  le rapport « commandé par Montebourg  étudiait  la faisabilité d’exploiter des gaz de schiste sans recourir à la fracturation hydraulique cas interdite en France depuis la loi Jacob de 2011. Il souligne, en détail, combien la France pourrait en tirer parti, en termes de croissance, d’emplois, de compétitivité industrielle, d’indépendance énergétique. Et préconise une première phase d’expérimentation, par micro-forages en Ile-de-France et dans le Sud-Est. «Huit trous. Huit petits trous… c’est tout ce qu’on demandait!», se lamente un participant à ces travaux. «C’était le premier rapport officiel qui validait la technologie de stimulation au fluoropropane», explique un proche du dossier. Le document conclut qu’elle «présente une réelle alternative permettant de répondre aux problèmes environnementaux posés par la fracturation hydraulique. Il est clair qu’avant de s’engager dans une nouvelle piste technologique il convient de procéder à des expertises approfondies. De ce point de vue l’exploitation du gaz de schiste n’est pas sans danger. Au moins aurait-on pu rendre public le rapport et ouvrir le débat.

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