EELV : Vite un ministère pour Placé
Vite un ministère pour Placé qui sent bien qu’il va finir au chômage. Entré en politique à une vingtaine d ‘années comme assistant parlementaire , cet oligarque n’a pratiquement jamais travaillé. Il a d’abord été chez les radicaux de gauche avant d’aller chez les verts et se prépare à rejoindre le gouvernement contre l’avis d’EELV ( et il rejoindra le PS ensuite). Bref le parcours habituels des apparatchiks qui slaloment entre les sensibilités politiques.. Placé connaît bien les arcanes de la politique, il sait qu’EELV c’est pratiquement fini, que la gauche n’en a plus pour longtemps, alors devenir ministre pour lui, c’est maintenant. Très critique avant sur ceux qui courraient pour devenir ministres, il a pris cette fois son permis de chasse aux maroquins. «Effectivement, nous nous sommes un peu cornerisés en donnant une image de chasse aux maroquins.» Mais ça c’était avant –(Vincent Placé en mai 2012), au lendemain de l’élection de François Hollande à la présidence de la République.sa nomination avec tous le avantages y afférent) est effectivement un enjeu central, il deviendrait sans doute alors sécrétoire d’Etat aux anciens combattants. De quoi influencer de manière significative une politique économique et environnementale du gouvernement très défaillante. Raillé pour avoir montré son envie d’entrer au gouvernement avec un peu trop d’empressement, le chef de file des sénateurs écologistes avait concédé ce «mea culpa». Trois ans ont passé et Placé veut toujours en être. Il le redit, ce vendredi, dans une interview à liberation.fr. Mais à la différence du printemps 2012, lorsque les cadres d’EELV s’accordaient sur la participation gouvernementale, cette question divise le parti comme jamais. D’un côté, Cécile Duflot, qui a claqué la porte après l’arrivée de Manuel Valls à Matignon, ne retient plus ses coups contre le duo exécutif, et se tourne vers le Front de gauche et les frondeurs PS. De l’autre, les présidents des groupes EELV à l’Assemblée et au Sénat, Barbara Pompili, François de Rugy et Jean-Vincent Placé, partisans d’un retour dans ce gouvernement comme… 92% des sympathisants écologistes, selon un récent sondage Odoxa pour l’émission CQFD d’i-Télé et «Le Parisien» – «Aujourd’hui en France». Placé a franchi un pas supplémentaire : «Ceux qui souhaitent participer au gouvernement sont majoritaires parmi les parlementaires (EELV). Si les dirigeants d’EELV décident l’inverse de ce que souhaitent nos électeurs et leurs élus, c’est de leur responsabilité. Nous prendrons les nôtres.» Il va plus loin encore, lorsqu’on lui demande s’il «pourrait passer outre une décision du parti». Le chef de file des sénateurs écolos lâche alors : «Face aux enjeux actuels et compte tenu de la morale et l’éthique de responsabilité qui sont les nôtres, ce n’est pas une contrainte qui s’impose.» Quant à la députée Cécile Duflot, très critique envers l’exécutif, le sénateur «note chez elle une inflexion : Cécile se recentre sur une posture classique d’écologie autonome». «Elle est dans un ni-ni: ni gouvernement, ni opposition de gauche. A équidistance entre Hollande et Mélenchon. Notre débat se recentre sur la ligne politique et la participation au gouvernement», jure-t-il.
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