Croissance mondiale : inquiétudes

Croissance mondiale : incertitudes

 

 

Il n’est pas encore très certain que la crise internationale soit terminée car même aux Etats Unis la croissance se tasse. En chine le tassement est net, en Europe la reprise c’est encore bien timide. Au japon c’est la déprime, en Russie la récession.  Pourtant Hollande clame depuis des semaines, «  la reprise est là » oui,  mais pas en France, en zone euro. L’industrie est toujours dans le rouge comme en Chine et au japon ( ce qui preuve bien que  la crise mondiale est encore loin d’être soldée). L’activité dans l’industrie manufacturière était à la peine en mars en Chine et au Japon, ce qui plaide pour un nouvel assouplissement des politiques monétaires dans la région au moment où les entreprises de la zone euro commencent à bénéficier des dernières initiatives de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière a commencé le 9 mars à acheter sur les marchés des obligations d’Etat dans le cadre de son nouveau programme d’assouplissement quantitatif (« quantitative easing », QE) afin de soutenir le crédit et de faire remonter l’inflation. L’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier de la zone euro a atteint le mois dernier son plus haut niveau depuis 10 mois à 52,2 selon les résultats définitifs de l’enquête mensuelle Markit, après 51,0 en février.  Ce baromètre très suivi de l’activité manufacturière est ainsi pour le 21e mois consécutif au-dessus de la barre de 50 qui sépare expansion et contraction. La demande à l’export a soutenu la composante de l’activité manufacturière, au plus haut depuis 10 mois, qui entre dans le calcul de l’indice PMI composite attendu mardi prochain. Le secteur industriel de la zone euro profite entre autres de la dépréciation de l’euro, favorisée par le QE de la BCE et qui atteint environ 12% depuis le 1er janvier face au dollar. En Grande-Bretagne, le PMI manufacturier, soutenu lui aussi par la hausse des commandes étrangères et la vigueur de la demande intérieure, a atteint son plus haut niveau en huit mois.  Le retard français est net pour le secteur manufacturier, toujours en contraction en France avec un PMI « flash » à 48,2 alors qu’en Allemagne, il est en croissance avec un chiffre de 52,4. ( 50 indique la limite  entre croissance et régression). Même pour l’ensemble de l’économie, l’écart est encore significatif le PMI composite allemand ressort à 55,3 contre 51,7 seulement pour le français.  Pour l’ensemble de la zone euro, L’indice des services, lui aussi au plus haut depuis mai 2011, ressort à 54,3 contre 53,7 alors que le consensus le donnait à 53,9 et celui du secteur manufacturier a progressé à 51,9, un plus haut de 10 mois, contre 51,0 le mois dernier et 51,5 attendu. Ces chiffres suggèrent une croissance de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au premier trimestre, précise Markit, soit un chiffre similaire à celui enregistré sur les trois derniers mois de l’an dernier mais inférieur à celui de 0,4% attendu en moyenne par les économistes interrogés par Reuters au début du mois. Comme la France, la Chine et le Japon sont dans le rouge.  L’indice PMI chinois officiel est certes remonté à 50,1 contre 49,9 en février mais celui calculé par Markit-HSBC, qui prend davantage en compte les petites et moyennes entreprises, traduit une contraction pour le deuxième mois d’affilée. Les deux enquêtes suggèrent que le climat économique en Chine reste morose, ce qui pourrait peser sur les chiffres du produit intérieur brut (PIB) du premier trimestre attendus le 15 avril.   »Une nouvelle confirmation du fait que l’économie réelle évolue désormais sur un rythme inférieur à l’objectif officiel aboutira probablement à de nouvelles mesures d’assouplissement de la part de PBoC », estime Qu Hongbin, chef économiste de HSBC pour la Chine.  Un débat similaire est en cours au Japon, y compris dans les rangs du Parti libéral démocrate (PLD) du Premier ministre Shinzo Abe, où certains réclament de nouvelles mesures de soutien à la Banque du Japon (BoJ).   »L’économie est au point mort et les prix devraient continuer de baisser. L’inaction n’est pas envisageable pour la BoJ », a ainsi déclaré à Reuters Kozo Yamamoto, spécialiste de la politique monétaire au PLD.  Le PMI manufacturier japonais a reculé en mars à 50,3, les commandes du marché intérieur diminuant pour la première fois depuis près d’un an. Le taux de croissance se tasse aux Etats Unis et témoigne des grandes incertitudes concernant l’économie mondiale. Les créations d’emploi aux Etats-Unis sont tombées en mars à leur plus bas niveau depuis décembre 2013, ce qui renforce l’impression de fragilité de la reprise économique américaine dans un contexte marqué par la vigueur du dollar et pourrait inciter la Réserve fédérale à ne pas précipiter une hausse des taux d’intérêt. Le nombre de créations d’emploi dans le secteur non-agricole s’est élevé à 126.000 le mois dernier, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail.  La croissance aux Etats Unis a été moins dynamique au 4ème trimestre et au début 2015. En cause la hausse du dollar , aussi une activité qui s’est réduite au plan mondial. Du coup la FED va sans doute décider de reculer la date de remontée des taux, vraisemblablement fin 2015 voire en 2016.D’autant que l’inflation est largement sous contrôle.  Une bonne nouvelle pour le reste du monde car le relèvement des taux américains entraineraient mécanique la hausse ailleurs en particulier en Europe.   - La croissance économique s’est essoufflée aux Etats-Unis au quatrième trimestre 2014, la moindre reconstitution des stocks et le ralentissement des investissements des entreprises ayant constitué des freins à l’activité, seulement partiellement desserrés par la vigueur des dépenses des ménages. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,2% en rythme annualisé, chiffre conforme à l’estimation donnée le mois dernier, a annoncé vendredi le département du Commerce. La croissance avait été de 5% au troisième trimestre. L’administration américaine a aussi fait état d’une baisse de 1,6% des bénéfices après impôt des entreprises, soit le recul le plus prononcé depuis le premier trimestre 2011, les profits des grandes entreprises étant grevés par le dollar fort. Les bénéfices réalisés à l’étranger ont ainsi diminué de 36,1 milliards de dollars alors qu’ils avaient progressé de 16,5 milliards au troisième trimestre. Sur l’ensemble de 2014, les bénéfices après impôt ont reculé de 8,3%, la plus forte baisse annuelle depuis 2008. Un ralentissement prolongé de la croissance conjugué à une faible inflation pourrait inciter la Réserve fédérale à retarder le relèvement de ses taux d’intérêt. Elle maintient ses taux directeurs à un niveau proche de zéro depuis décembre 2008. Les responsables de la Fed ont abaissé la semaine dernière leurs prévisions de croissance pour les trois années allant de 2015 à 2017. Le rythme modéré de la croissance semble s’être prolongé durant le premier trimestre 2015. L’activité au cours des deux premiers mois a notamment été ralentie par la vigueur du dollar, la morosité économique persistante en Europe et en Asie, la rigueur de l’hiver aux Etats-Unis et le conflit social, désormais réglé, dans les ports de la côte Ouest. Le dollar en particulier, qui a pris 7,8% entre juin et décembre face aux devises des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, devrait continuer à poser des difficultés aux entreprises américaines. Les estimations pour la croissance du PIB au premier trimestre varient dans une fourchette de 0,9% à 1,4%. Au cours du quatrième trimestre 2014, les entreprises américaines ont accumulé l’équivalent de 80 milliards de dollars de stocks, soit un montant inférieur aux 88,4 milliards estimés par les autorités fédérales le mois dernier. En conséquence, les stocks ont contribué négativement pour 0,1 point à la croissance du PIB, alors qu’ils étaient censés apporter 0,1 point selon les précédentes estimations. La progression des dépenses d’équipement des entreprises a été moindre que prévu, de 0,6% au lieu de 0,9%. Ce résultat est probablement lié à la hausse du dollar et à l’effondrement des cours du pétrole, qui a fait chuter les activités d’exploration et de forage. La consommation des ménages, qui représente plus des deux tiers de l’activité économique aux Etats-Unis, a en revanche progressé de 4,4% au quatrième trimestre et non de 4,2% comme cela avait été estimé auparavant. Il s’agit de la hausse la plus rapide depuis le premier trimestre 2006. Hors alimentation et énergie, les prix n’ont pourtant augmenté que de 1,1%, soit le rythme le plus faible depuis le deuxième trimestre 2013. La consommation des ménages semble néanmoins avoir décéléré au premier trimestre 2015, le froid et la neige ayant dissuadé les Américains de se rendre dans les magasins. Malgré une demande mondiale en berne, la croissance des exportations a été revue à la hausse. En raison de la forte consommation des ménages, les importations ont elles aussi été plus fournies que prévu, ce qui a entraîné un déficit commercial pénalisant pour la croissance du PIB. « Il ne fait aucun doute que l’économie reflète les effets négatifs du raffermissement du dollar et de l’effondrement des cours du pétrole. Les bénéfices des entreprises sont sous pression et les embauches sont ajustées en conséquence », a expliqué Jim Baird, responsable de l’investissement chez Plante Moran Financial Advisors.

 

 

 

 

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