Le déficit public de l’Espagne : 5,7% du PIB en 2014
ça va mieux en Espagne pour la croissance comme pour le déficit public. . L’Espagne a enregistré en 2014 un déficit public représentant 5,7% du PIB alors que l’objectif défini avec Bruxelles était 5,8%, a déclaré la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, vendredi. L’Espagne s’était par la suite fixé un objectif de 5,5%. En faisant abstraction d’une charge exceptionnelle liée au secteur de la santé, le déficit serait ressorti autour de 5,5% du PIB, a ajouté Soraya Saenz de Santamaria. En matière de croissance, après avoir figuré parmi les pays les plus dynamiques à la fin de l’année 2014, l’Espagne accélère encore le rythme. Au premier trimestre 2015, son PIB aurait augmenté de 0,8 %, selon le rapport trimestriel de la Banque d’Espagne. En glissement annuel, cela signifie une croissance de 2,5 % et pour 2015, la banque centrale espagnole s’attend à une croissance de 2,8 %, soit 0,8 point de plus que les dernières prévisions. Les facteurs qui expliquent ce comportement positif de l’économie sont variés. La Banque d’Espagne souligne l’impact positif des mesures de la Banque centrale européenne (BCE), de la dépréciation de l’euro et de la baisse du prix du pétrole dans la croissance du PIB. L’amélioration des conditions de financement de l’Espagne, avec un taux d’intérêt de moins de 1,2 % pour les obligations à 10 ans, est également soulignée. Elle améliore la capacité de l’Espagne à respecter ses objectifs de réduction de déficit (de -5,5 % du PIB en 2014 à -4,2 % en 2015) et à investir dans l’économie. L’amélioration des conditions de financement a également une incidence positive sur les investissements réalisés par les entreprises privées en Espagne. La consommation des foyers espagnols poursuit sa phase expansive, qui avait commencé fin 2014. Le pouvoir d’achat a augmenté grâce à une baisse des prix, qui devrait se poursuivre cette année, avec une inflation légèrement négative, de – 0,2 %. 2015, année électorale chargée qui se terminera par des élections générales, a aussi commencé avec une baisse des impôts et un remboursement de 25 % de la prime de Noël, supprimée en décembre 2012, alimentent cette augmentation de la consommation, tout comme le bon comportement de l’emploi. L’investissement immobilier, qui a commencé à montrer des signes de redressement fin 2014 devrait augmenter de 4,2 % en 2015. 450 000 emplois ont été créés en 2014. Pour la première fois lors d’une sortie de crise, l’Espagne est ainsi parvenue à créer des emplois avec une croissance inférieure à 2 %. La réforme du travail, qui a flexibilisé le marché de l’emploi, favorisé des baisses de salaires et réduit les coûts du licenciement, pourrait avoir joué un rôle décisif. Le revers de la médaille étant l’augmentation de la précarité, avec des contrats à temps partiel, à durée déterminée et aux salaires réduits. Selon la Banque d’Espagne, le taux de chômage devrait encore reculer mais à un rythme lent. A 23,7 % des actifs fin 2014, il devrait passer à 22,2 % en 2015 et se maintenir encore au-dessus de 20 % jusqu’en 2016. Le rôle des exportations dans la reprise de la croissance est moins flagrant qu’en 2014. Celles-ci devraient encore augmenter de 5,2 % en 2015, mais moins que les importations (+6,2 %). Le tourisme se confirme comme un secteur clé de l’activité espagnole, avec des records de visiteurs étrangers, notamment dû à l’instabilité en Afrique du Nord.
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