Départementales : après l’UMPS, Le FNPS, le temps de l’UMP-FN

Départementales : après l’UMPS, Le FNPS, le temps de l’UMP-FN

 Objectivement l’arbitrage du FN sera déterminant dans la lutte entre l’UMP et les PS. Et cet arbitrage va jouer en faveur de l’UMP. Surtout parce que le réflexe  républicain est plus fort à gauche qu’à droite ( où nombre d’ électeurs n’hésiteront pas à voter FN), aussi parce que des électeurs FN vont voter UMP pout faire tomber le PS. Résultat le PS pourrait perdre 30° à 40 départements sur les 60 qu’il détient. De ce point de vue le ni-ni de Sarkozy risque de demeurer virtuel (à l’inverse,  une virtualité qui pourrait aussi jouer en faveur de la gauche  dans certains cas). De son coté le FN ne cache pas  son souhait de trouver localement des alliances avec des responsables UMP. Dans une France où le tripartisme est désormais installé, 1.614 duels et 278 triangulaires PS-UMP-FN se dérouleront donc dimanche, selon un décompte du ministère de l’Intérieur. Le FN s’est qualifié dans plus de 1.100 cantons. Des duels sans la gauche, qui dirigeait 61 départements sur 102 avant ces élections, auront lieu dans 524 cantons. La dynamique d’union qui a fait gravement défaut au Parti socialiste au premier tour est à l’œuvre, a assuré mercredi le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, même si la perte de bastions tels que le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Somme, l’Aisne ou le Doubs menace.  « Tout le monde, même Cécile Duflot, est sur la même longueur d’ondes, à savoir qu’il faut monter des digues contre la droite pour défendre la solidarité et contre l’extrême droite pour défendre la République », a-t-il dit sur Radio Classique et LCI. PS et UMP, qui ont fait de Marine Le Pen leur cible commune, s’affrontent sur la riposte au Front national, qui compte tirer tous les bénéfices des triangulaires, des ambiguïtés du « ni FN ni PS » de l’UMP et des entorses au « front républicain ». Le Parti socialiste appelle à voter contre les candidats du FN dans les cantons où ses candidats ont été éliminés et a prôné le désistement dans ceux où la gauche, en troisième position, n’était pas en mesure de l’emporter. « A chaque fois que la gauche peut l’emporter, que le FN peut être battu, nous nous maintenons, à chaque fois où il y a un risque que le FN l’emporte, nous nous retirons », a expliqué Jean-Christophe Cambadélis au Talk Orange-Le Figaro. Un binôme qui a refusé de se retirer dans le canton de Cateau-Cambrésis (Nord), où le FN est en position de force, s’est vu retirer son investiture et « sera sorti du Parti socialiste », a dit le premier secrétaire. L’UMP, qui ne donne pas de consigne de vote en cas de duels FN-PS (« ni » FN « ni » Front républicain) et prône le maintien de ses candidats dans les triangulaires concernées, accuse le PS de « donner des leçons de morale à tout va, sans même les suivre ». « Si l’UMP est claire depuis le départ », selon Gérald Darmanin, secrétaire général adjoint aux Elections, des candidats UMP se sont tout de même affranchis de la règle commune et se sont retirés de certaines triangulaires pour ne pas favoriser le FN, dans la Drôme et l’Aisne notamment. Le FN s’est désisté dans un seul cas, à Bollène (Vaucluse), au profit de la Ligue du Sud de Jacques Bompard. Jean-Christophe Cambadélis veut croire que le cordon sanitaire « républicain » fonctionnera à plein et que le FN, qui a progressé dans de nombreuses zones rurales, atteindra son « plafond de verre » - »80 à 100″ conseillers départementaux. Néanmoins, si l’on se réfère à un sondage IFOP-Fiducial pour Paris Match, iTELE et Sud Radio, le « ‘front républicain’ fonctionne mieux à gauche qu’à droite ». Dans l’hypothèse d’un duel entre la droite et le FN, l’alliance UMP-UDI l’emporterait avec 60% des voix contre 40% pour l’extrême droite. Dans un duel gauche-FN, le binôme de gauche obtiendrait 56% contre 44% à son adversaire. L’institut estime que le parti de Marine Le Pen pourrait profiter de ce front républicain « asymétrique ». Par ailleurs, un sondage Odoxa montre que 54% des électeurs UMP ignoreront le « ni ni »: 27% voteraient pour le FN, 27% pour le PS et 46% opteraient pour l’abstention, le vote blanc ou nul. Nicolas Sarkozy, mercredi dans le Nord et jeudi dans les Pyrénées-Orientales où le FN est présent dans des 16 des 17 cantons, revendique l’absence de consigne, doctrine qui ne fait pas l’unanimité à l’UMP et n’est pas suivie par l’UDI qui invite à « faire barrage au FN » le 29 mars. Jean-Christophe Cambadélis a dénoncé mercredi le « cyni-nisme » de l’ancien chef de l’Etat et la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem a estimé sur LCP qu’il était le « meilleur impresario de l’extrême droite ».

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