La fin de Guérini dans les Bouches-du-Rhône

La fin de  Guérini dans les Bouches-du-Rhône

La fin sans doute d’un baron au parcours plus que sulfureux et qui devra laisser la place à la droite. Finalement une évolution qui réjouit aussi le PS qui va pouvoir assainir ses pratiques dans les bouches du Rhône. Ceci étant la droite a aussi du travail d’assainissement à faire dans ses rangs notamment à Marseille.  Fin  de règne donc pour  Jean-Noël Guérini, l’ex-baron socialiste qui n’a pas réussi à imposer son mouvement dissident lors d’un premier tour dominé par le Front national. S’il devrait conserver son canton du centre-ville de Marseille, le président de l’assemblée départementale depuis 1998 a de fortes chances de devoir céder son fauteuil à l’UMP. « Il ne faut jamais devancer les résultats », dit celui qui préside encore aux destinées d’un conseil général des Bouches-du-Rhône qui a toujours été dirigé par la gauche. Mais la marche semble aujourd’hui bien haute pour Jean-Noël Guérini, qui misait avant le scrutin sur une majorité relative qu’il estimait suffisante pour contrarier l’ambition de sa rivale UMP, Martine Vassal. « C’est un résultat historique puisque nous sommes présents au second tour dans 18 des 29 cantons des Bouches-du-Rhône et que nous sommes en situation de gagner le département », déclare cette dernière. « Aujourd’hui, nos adversaires sont le Front national et l’abstention car, quand on regarde les résultats, on voit bien que cela en est terminé de l’ère Guérini. » Une partie de la gauche salue aussi ouvertement la « fin annoncée du guérinisme », se disant même prête à asséner le coup fatal à celui qui a quitté le PS en avril dernier avant d’en être exclu en raison de ses multiples mises en examen. « La question Guérini, les électeurs l’ont réglée », dit le député socialiste Jean-David Ciot, premier secrétaire controversé d’une fédération socialiste des Bouches-du-Rhône où nombreux sont ceux qui exigent sa démission en raison d’une proximité supposée avec le leader de la « Force du 13″. « Le système Guérini est mort », juge l’ancien chef de file socialiste aux municipales de Marseille, Patrick Mennucci, estimant d’une « extrême gravité » l’échec du PS au premier tour. L’ex-magistrate Laurence Wichnievsky, candidate écologiste dans le canton où le sénateur a été contraint au duel par la poussée du Front national, lâche: « Tout plutôt que Guérini ».

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