Radio France encore en grève, une sorte de rituel mode SNCF. Un groupe de radio financé à 90% par la redevance avec des sureffectifs partout. Un budget de plus de 600 millions dont 90% pour la masse salariale. Une réfection du siège qui a couté 500 millions, la réfection du bureau du patron qui a couté 100 000 euros. Sauf exception ( France culture, radio classique, France info parfois) des programmes aussi insipides que ceux des radios privées. Comme tout le monde on se contente de reprendre les dépêches d’agences, du gouvernement ou des lobbys, le plus souvent sans commentaire ou analyse. . On attend avec impatience le rapport de la cour des comptes qui sortira en avril, ce devrait être gratiné. Pourquoi un groupe de radios d’Etat aussi important aujourd’hui ? Quand on peut écouter des dizaines et des dizaines de radios privées, lire des centaines de sites internet . Malgré tout un déficit de 50 millions ! Surréaliste, un exemple du gâchis financier de l’Etat qui intervient dans un champ qui n’est pas particulièrement régalien sauf pour diffuser la voix de son maître. Avec des syndicats corpos qui scient la branche sur laquelle ils sont assis. Et un président qui n’a pas honte : Le groupe public se retrouve en effet dans une impasse financière. En début de semaine, comme l’a indiqué « Le Monde », son président Mathieu Gallet a tiré la sonnette d’alarme dans une lettre adressée aux cadres du groupe. Il y évoque une « situation financière très préoccupante » alors que Radio France négocie actuellement avec sa tutelle son nouveau contrat d’objectifs et de moyens (COM), dont la durée (2015-2019) couvre celle du mandat de son président. Nommé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en février, Mathieu Gallet a pris ses fonctions en mai. En octobre, il avait alerté son conseil d’administration sur un déficit d’exploitation anticipé pour 2014 de l’ordre de 5 millions d’euros. Deux mois plus tard, il met le sujet sur la place publique. « Radio France n’a plus les moyens de continuer à fonctionner comme par le passé avec un financement public en baisse régulière comme elle le connaît depuis ces dernières années, explique-t-il aux « Echos ». Le groupe ne peut plus économiser grand chose, et la marge de manœuvre sur ses ressources propres, qui représentent 10% de son budget, est faible». Ben voyons et c’est à peu près la même chose dans nombre de services dépendant de l’Etat, ce qui aboutit à une fiscalité au record mondial qui tue la compétitivité et l’initiative. Au chômage de masse aussi. Pour radio France, comme pour les autres services de l’Etat il serait temps de ne pas confondre taches régalienns, entreprises publiques et statuts du personnel. Il est plus urgent pour Radio France comme pour les autres entreprise publiques de recentrer l’action de l’Etat sur le management des tâches réellement régaliennes et non d’ intervenir comme opérateurs là ou d’autres peuvent faire mieux, et moins cher ( par recours à la délagtion de service public ou par transfert au privé). Autre exemple très proche de radio France, France télévision , 10 000 salariés !! . France télévision qui comme radio France vit essentiellement d’une redevance imposée à tous y compris à ceux qui n’écoute pas les radios publiques ou ne regarde pas les télés publiques.
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