Grèce : l’Europe coincée
D’uen certaine manière l’Europe est coincée, elle devra donc trouver un compromis avec la Grèce. Certes l’Europe peut décider de ne plus soutenir la Grèce mais dans ce cas automatiquement la Grèce fera défaut et ne rembougera plus sa dette ( ce que ne souhaitent pas les Etats prêteurs comme le France) . Inversement si l’Europe continue dans les mêmes conditions à soutenir la Grèce, c’est la perfusion financière qui continue mais l’assurance qu’en partie de la dette sera remboursée.. Pas d’autres solutions donc que de continuer le soutien à la Grèce avec quelques exigences toutefois en matière de gestion notamment fiscale. Ce sont sur ces contradictions que joue le gouvernement grec par ailleurs qui peut légitimement soutenir que faute de restructuration le remboursement de cette dette est impossible. Il y a aussi l’impact politique et financier d’un défaut de la Grèce vis-à-vis de l’Europe . Les dirigeants européens réunis jeudi et vendredi à Bruxelles ont fait montre d’impatience à l’égard de la Grèce, qui s’est engagée à présenter dans les prochains jours un train de réformes à même de permettre le déblocage d’une aide européenne. Au terme de plus de trois heures de réunion organisée en marge du Conseil européen à la demande du Premier ministre grec Alexis Tsipras, la Grèce s’est engagée à envoyer « dans les prochains jours » de nouvelles propositions de réformes détaillées à ses partenaires, a déclaré Angela Merkel. Une réunion de l’Eurogroupe devrait être organisée « dans les meilleurs délais », a poursuivi la chancelière allemande, qui a toutefois ajouté ne pas savoir combien de temps prendrait l’examen des propositions grecques. A l’issue de ce mini-sommet qui a duré jusqu’au milieu de la nuit, le Premier ministre grec s’est montré résolument confiant. « Je suis plus optimiste après cet échange. Je crois que tout le monde a confirmé son intention de faire de son mieux pour surmonter les difficultés de l’économie grecque le plus vite possible », a déclaré devant la presse Alexis Tsipras, dont le pays est au bord de la faillite. Dans un communiqué commun publié à l’issue de la réunion, les présidents du Conseil européen, de la Commission européenne et de l’Eurogroupe ont répété leur attachement à l’accord du 20 février qui avait permis de prolonger provisoirement l’aide à Athènes. « Dans un esprit de confiance mutuelle, nous sommes tous engagés à accélérer le travail et à le conclure le plus rapidement possible », peut-on lire. « Il n’y a plus de temps à perdre », a confirmé le président français François Hollande lors d’une conférence de presse.
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