Routiers Français : vers la disparition

 

Routiers Français : vers la disparition

 

Les routiers français  sont une espèce en voie de disparation.  Disparition des entreprises concurrencées au plan international mais aussi national. Dans les années 80 , le pavillon français assurait 50% de parts de marché à l’  international, désormais c’est pratiquement zéro. Même dans des entreprises françaises ( dont les camions sont immatriculés le plus souvent à dans des filiales à l’étranger) on trouve de plus en plus d’espagnols, de polonais, de roumains, de Bulgares ou encore de portugais et même de nationalités hors UE)). Via le cabotage ( autorisation pour un camion étranger de faire du transport  franco-français), le marché est compétemment dérégulé. La concurrence faussée par des salaires très bas d’autres pays européens, idem pour les charges sociale ou les conditions de travail. Les contrôles sont complètement inopérants et les administrations françaises préfèrent  contrôler les entreprises françaises ! Concurrence économique, concurrence sociales faussées. Les routiers voient leur pouvoir d’achat diminuer ( parallèlement on a réduit aussi les heures supplémentaires et les frais de route en France pour résister à la concurrence étrangère). Les routiers veulent être augmentés mais ils ne le seront pas si les conditions économiques ne changent pas. Le transport routier est l’exemple même de la complète dérégulation européenne des marchés ; Pas sûr que la mobilisation des routiers soit suffisante en effet les conducteurs connaissent la situation du marché,  les contraintes économiques et leur cercle vicieux. . Les syndicats du transport routier ont lancé dimanche 15 mars au soir une grève à durée indéterminée pour pousser le patronat à revenir à la table des négociations salariales. Zones d’activités, centres de distribution mais aussi péages pourront être visés par l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC), les organisateurs souhaitant cibler avant tout les entreprises. Le mouvement ne conduira pas à « une France bloquée », avait assuré la semaine dernière Thierry Douine de la CFTC. Quelques actions ont été programmées en Alsace, Midi-Pyrénées et Aquitaine dès dimanche soir et d’autres, notamment en Bretagne, Ile-de-France et dans le Nord sont prévues tôt lundi matin, avec distribution de tracts ou opération escargot. Les syndicats espèrent reprendre le dialogue avec le patronat, rompu le 9 février. Thierry Cordier, de la CFDT Transports (majoritaire), affirme: Au cours de la semaine, l’organisation patronale des PME (OTRE) s’est dite « ouverte à la poursuite des négociations avec les organisations syndicales sur la base de propositions raisonnables », une main tendue à laquelle ne se sont pas jointes les autres fédérations patronales FNTR, TLF et Unostra. Les syndicats avaient auparavant revu leurs prétentions à la baisse, renonçant au plafond minimum de 10 euros bruts de l’heure réclamé pour les plus bas coefficients du transport routier (actuellement à 9,43 euros). Thierry Douine de la CFTC estimait en fin de semaine « On a fait le job en faisant de nouvelles propositions, un peu à la baisse, pour essayer de trouver un cheminement de déblocage. » Les grilles salariales dans le transport routier de marchandises (près de 330.000 salariés fin 2013) sont bloquées depuis 2012. Depuis, la totalité des minima conventionnels est passée, à l’exception d’un seul, sous le salaire minimum. Dans leurs dernières propositions, la FNTR, TLF et Unostra se disaient prêtes à accorder une revalorisation portant les plus bas coefficients à 9,62 euros, soit un centime de plus que le Smic, et le plus haut à 9,89 euros.

 

Gaston Bessay

( ancien vice président du Conseil national des transports)

 

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