L’économie russe dans le rouge
Rien ne va plus en Russie et la politique aventuriste de Poutine y est pour beaucoup. Avant même les événements d’Ukraine la croissance n’était pas très dynamique. Depuis elle est négative. Il faut ajouter à cela la fuite des capitaux, de revenus du pétrole en baisse, l’inflation à 17% et la baisse du rouble. Du coup la Russie a choisi de soutenir la consommation en « ramenant » son taux à 14%. La banque centrale de Russie a en effet abaissé vendredi son taux directeur pour la deuxième fois depuis le début de l’année, confirmant qu’elle fait passer le soutien à l’activité avant la lutte contre l’inflation. Le taux de prise en pension à une semaine revient de 15 à 14%, les autorités monétaires poursuivant le cycle d’assouplissement engagé en janvier avec une baisse inattendue de deux points. Cette fois-ci, la majorité des économistes et analystes avaient dit anticiper une baisse de taux, le marché des changes ayant montré récemment des signes de stabilisation tandis que plusieurs indicateurs reflétaient une dégradation de la conjoncture. Le rouble a réduit ses pertes après l’annonce de la baisse de taux de vendredi, plus modeste qu’attendu par certains investisseurs. A la mi-journée, la devise russe se traitait à 61,30 pour un dollar, en baisse d’environ 0,1% alors qu’elle cédait autour de 0,5% avant la décision de la banque centrale. L’indice Micex du marché actions russe, libellé en rouble, abandonnait 1,03% et le RTS, coté en dollar, perdait 1,14%. Dans un communiqué, la banque centrale déclare que « la balance des risques va dans le sens d’un ralentissement marqué de l’économie » et que la baisse de son taux directeur devrait limiter ces risques sans pour autant menacer d’une accélération de l’inflation. La hausse des prix en Russie a atteint 16,7% selon les dernières statistiques publiées mais la banque centrale estime que ce niveau prend en compte des facteurs de court terme qui devraient se dissiper d’ici la fin de l’année. Elle prévoit un retour de l’inflation autour de 9% d’ici un an et assure qu’elle reste en bonne voie pour atteindre en 2017 son objectif à moyen terme de 4%. La faiblesse de l’activité économique devrait contribuer à limiter la progression des prix, poursuit-elle, précisant que le produit intérieur brut (PIB) russe devrait reculer de 3,5% à 4%.
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