L’Islande dit non à l’Europe
. « Les intérêts de l’Islande sont mieux servis en dehors de l’Union européenne », a indiqué le gouvernement islandais . Un gouvernement de gauche avait déposé sa candidature à une époque où une grave crise financière avait ébranlé la confiance des citoyens dans leurs institutions, et suscité l’envie de rejoindre la zone euro au vu de la chute de la valeur de la couronne. Mais une question est toujours en suspens: comment combler le fossé entre Bruxelles et Reykjavik sur les quotas de pêche, pilier de l’économie islandaise. Ce sujet épineux n’a jamais été abordé lors des négociations entre juin 2011 et janvier 2013. Dès son accession au pouvoir en avril 2013, le parti de centre droit avait mis un terme aux discussions. Le Parti du progrès (centriste et agrarien) du Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson est farouchement opposé à l’Union européenne, tandis que le Parti de l’indépendance (conservateur, proche des milieux d’affaires), plus divisé, a tenté d’imposer l’idée d’un referendum qui n’aura pas lieu. L’Islande a dit vouloir maintenir « des relations et une coopération étroites » avec l’UE, avec laquelle le pays est lié via l’Association européenne de libre-échange (AELE) et la convention de Schengen qui permet la libre circulation des personnes. En 2008 en effet, le système bancaire islandais s’était effondré. Une conséquence des défauts de remboursement d’emprunts immobiliers qui s’étaient multipliés en raison de la crise de l’immobilier. La violence de la crise dans le pays a fait exploser l’inflation, et par là-même les traites des ménages. Le gouvernement actuel avait alors pris la décision d’annuler jusqu’à 24.000 euros de dette de chaque ménage islandais qui avait contracté un emprunt immobilier, soit 80% de la population. Une mesure qui devait coûter jusqu’à 150 milliards de couronnes sur quatre ans, soit plus de 900 millions d’euros.
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