Grèce : alléger la dette ( Tsipras)
Dune certaine manière Tsipras s’appuie sur l’OCDE pour réclamer une restructuration de la dette grecque, en fait une restructuration qui signifie un allégement. Alexis Tsipras s’exprimait au siège de l’OCDE à Paris, où il a signé un accord d’assistance technique pour l’identification et la mise en œuvre de réformes de l’économie grecque par son gouvernement issu des élections de mi-janvier. Certes l’OCDE ne va pas s’immiscer dans la gestion de la dette mais elle pourrait apporter uen certaine caution aux réformes structurelles que promet la Grèce. Tsipras pourraiat se servir de cette caution pour exiger une restructuration de la dette, une dette effectivement impossible à rembourser dans les conditions actuelles. Selon l’Agence grecque de la dette publique (PDMA), le pays doit rembourser cette année 16 milliards d’euros au titre du principal de sa dette, auxquels s’ajoutent 5,87 milliards d’euros au titre des intérêts. Mais Athènes n’a plus accès aux marchés obligataires et ses émissions de bons du Trésor sont plafonnées, tandis que les banques du pays ne peuvent compter que sur les liquidités de la banque centrale nationale dans le cadre d’un mécanisme d’urgence. Alexis Tsipras a une nouvelle fois exprimé sa volonté de rompre de manière « irréversible » avec les années d »‘austérité » imposée par la « troïka » constituée par l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI en échange de leur aide à la Grèce. Il a indiqué qu’Athènes souhaitait nouer avec ses partenaires européens une nouvelle relation « fondée sur la sincérité et la compréhension mutuelle », l’accord conclu avec l’OCDE devant permettre, selon lui, de faire progresser les choses sur ce point. « Nous sommes ici pour que l’OCDE mette son sceau sur les réformes que le gouvernement grec compte introduire et je pense que son visa sur notre passeport sera très significatif pour établir une confiance mutuelle avec nos créanciers », a-t-il dit. Cette confiance est mise à mal par des polémiques entre la Grèce d’une part, l’Allemagne et la BCE de l’autre, cette dernière ayant été accusée par le ministre des Finances Yanis Varoufakis de mener une politique « asphyxiante » envers Athènes. Pour Alexis Tsipras, les nouvelles réformes « structurelles » que les Grecs entendent mettre en œuvre doivent permettre de rétablir la justice sociale et la croissance. Des discussions techniques ont repris mercredi à Bruxelles entre représentants grecs et les « institutions », la nouvelle dénomination de ce qui formait initialement la troïka, sur la nature des réformes envisagées, censées permettre le déblocage d’une nouvelle aide. La Grèce a jusqu’à la fin avril pour détailler son programme.
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