Pesticides :danger mortel , partout et pout tous
Les pesticides sont particulièrement dangereux pour les professionnels très exposée mais ils sosnt dangereux aussi pour tous et partout via la chaîne alimentaire, l’air, l’eau etc. Les insecticides, herbicides, fongicides et autres produits dits phytosanitaires sont nombreux (plus de 100 familles chimiques et 10 000 formulations commerciales) et massivement utilisés, surtout en milieu agricole mais aussi dans de nombreux autres secteurs (parcs et jardins, voierie, traitement du bois, santé humaine et vétérinaire, etc.). De ce fait, si les études réalisées se concentrent dans les milieux professionnels exposés, les pesticides sont en fait omniprésents : dans l’air, les eaux, le sol et les produits alimentaires. En milieu professionnel, précise l’étude de l’Inserm, la principale voie d’exposition est la peau (80 %) et dans certains milieux, la voie respiratoire. En population générale, la principale voie d’exposition est la voie orale à travers l’alimentation. Sur ce sujet controversé, les études sont multiples et les résultats concordants pour certaines maladies, moins pour d’autres. L’expertise de l’Inserm s’est focalisée sur 8 localisations de cancer et 3 maladies neurodégénératives mais aussi sur la fertilité, la grossesse et le développement de l’enfant. En ce qui concerne les cancers, une augmentation du risque de cancer de la prostate existe chez les agriculteurs, les travailleurs des usines de pesticides et en zone rurale (12 % à 28 %). Certains pesticides comme la chordécone sont également pointées du doigt en population générale. Par ailleurs, les pesticides organophosphorés comme le DDT sont liés à une augmentation du risque de lymphome non hodgkingien (cancer des ganglions) et de myélome multiple (cancer du sang qui s’origine dans la moelle des os). Pour les leucémies, bien que les résultats soient moins concluants, le risque ne peut être écarté. Pour d’autres cancers, comme le cancer du testicule ou du cerveau, l’analyse des études est difficile, notamment en raison de leur incidence faible en population générale. S’agissant des maladies neurodégénératives, une augmentation du risque de développer une maladie de Parkinson chez les personnes exposées aux pesticides est observée. Pour d’autres maladies comme la maladie d’Alzheimer ou la sclérose latérale amyotrophique, il n’y a pas assez d’études pour conclure. En revanche, un effet délétère sur les fonctions cognitives a été observé, notamment chez les personnes ayant des antécédents d’intoxication aiguë aux pesticides. Une étude de l’association Génération Futures publiée ce jeudi montre que des jeunes femmes qui sont très prudentes sur leurs habitudes de consommation sont tout de même contaminées par des pesticides. France Info s’est procuré les résultats.. L’enquête montre que les jeunes femmes, même si elles sont averties des dangers des pesticides et qu’elles font attention, sont tout de même contaminées. Il y a un an, la même association avait montré que l’on retrouvait jusqu’à 600 substances différentes dans les cheveux d’enfants vivant en zone rurale. Cette fois, une trentaine de jeunes femmes de 25 à 40 ans qui vivent en ville en Ile-de-France se sont soumises au test. Un laboratoire indépendant a recherché dans une mèche de leurs cheveux 64 substances différentes : des pesticides mais aussi des PCB, des retardateurs de flammes, des produits chimiques réputés pour leur effet sur le système hormonal. « Honnêtement j’ai été surprise par les résultats alors que depuis plus de 10 ans je n’ai mangé que bio, je fais très attention aux produits chimiques. Il n’y a pas de ça chez moi« , explique l’une des cobayes, Nadine 38 ans. Ses analyses ont montré la présence de plus d’une vingtaine de produits perturbateurs endocriniens. Un choc pour cette maman d’une petite fille. Parmi les substances retrouvées, il y a même du lindane utilisé autrefois dans des anti-poux mais qui est aujourd’hui interdit en France, comme dans une cinquantaine de pays. Si Générations futures s’est penchée sur des femmes urbaines en âge d’avoir des enfants, c’est parce que la grossesse est un moment clé de contamination par les produits chimiques. « Il faut que la France tape du poing sur la table pour faire avancer la législation européenne« , estime François Veillerette, le président de Générations Futures. Depuis plus de cinq ans, une règlementation interdit les perturbateurs endocriniens sauf que l’Europe n’a toujours donné la définition de ces substances. Difficile donc de les interdire alors qu’elles ne sont pas définies ? L’association reconnait que la stratégie de la France avance mais elle n’est pas suffisante. Interdire le bisphénol A, c’est bien mais quid des autres substances. Les scientifiques de l’Anses doivent en évaluer une quinzaine d’ici trois ans alors que chaque année plusieurs centaines de nouvelles molécules chimiques sont mises sur le marché.
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