Sarkozy : un programme chic… pas très choc
Visiblement Sarkozy manque d’inspiration voire même d’enthousiasme car le programme qu’il vient d’annoncer dans le Figaro manque cruellement de de précision, de dynamisme et de nouveauté. Pour résumer, la retraite à 63 ans ( au lieu de 62 ans et alors qu’on va à terme vers les 69 ans avec d’abord la reforme des complémentaires ,ensuite du régime général), la reforme du code travail mais sans préciser ce qui dépendra du code et ce qui dépendra des entreprises comme l’avenir des 35 heures à décider au plan des entreprises aussi ( ce qui est déjà possible et ce que propose d’étendre encore Macron et Valls ). Autre proposition faire travailler davantage les fonctionnaires là où il faudrait au contraire en supprimer purement et simplement pour alléger la fiscalité. Alors que la bataille s’annonce toujours aussi serrée pour la primaire UMP, Nicolas Sarkozy passe à l’offensive. Le président de l’UMP dévoile ainsi, lundi dans Le Figaro, ce qui ressemble fort à un programme présidentiel. Ainsi, quand ses rivaux Alain Juppé et François Fillon prônent la retraite à 65 ans, l’ancien chef de l’Etat « préfère passer l’âge légal de départ à 63 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein, mais le faire à raison d’une augmentation de quatre mois par an. C’est-à-dire repousser l’âge de départ à 63 ans (et à 68 ans, sans décote), en trois ans ». Pour rappel, l’âge légal de départ à la retraite était de 65 ans avant d’être abaissé à 60 ans en 1982 au début du premier septennat de François Mitterrand. La réforme des retraites de 2010 a depuis fixé cet âge légal à 62 ans, à partir de la génération née en 1955 (2017). L’an dernier, l’UMP avait proposé de le reculer à 65 ans en 2023. Mais Nicolas Sarkozy veut aussi « repenser tout notre Code du travail » et propose « une règle simple »: « ne garder que les droits fondamentaux des salariés dans le Code du travail et renvoyer le reste à la négociation d’entreprise ». Jugeant que « l’écart entre le secteur public et le secteur privé est devenu injustifiable », il estime « impératif d’augmenter » le temps de travail des fonctionnaires « si on veut que la France s’en sorte ». « Je souhaite que l’on renégocie les accords sur le temps de travail dans la fonction publique, il y aurait moins de jours de RTT mais, en contrepartie, je propose de rétablir les heures supplémentaires défiscalisées, pour inciter les fonctionnaires à travailler plus », souligne l’ancien locataire de l’Elysée. Contrairement à François Fillon, il ne plaide pas pour l’abrogation pure et simple des 35 heures. « Mon principe est simple: les entreprises qui souhaitent sortir des 35 heures doivent pouvoir le faire par la négociation. Comprendre les besoins de l’économie française, c’est oser dire qu’il faut faire confiance aux entreprises, aux entrepreneurs et aux salariés pour négocier à leur niveau le temps de travail », déclare ainsi Nicolas Sarkozy. Il plaide en outre pour un retour « à un niveau de dépenses publiques équivalent à 50% du PIB » et une inscription de « ce chiffre dans la Constitution, pour qu’il ne puisse plus être dépassé ». Et alors que la France est « écrasée d’impôts », il estime qu’il « ne doit plus y avoir d’ISF ». « On ne peut pas vouloir l’Europe, c’est-à-dire la liberté de circulation des hommes et des capitaux, et avoir la fiscalité la plus lourde du continent. Cette inconséquence nous coûte cher. Il faut désidéologiser le débat fiscal ». Belle sémantique mais pas très précise !
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