La fin de la taxe à 75%
Annoncée à grand renfort de trompettes la taxe sur les riches à 75% a disparu dans la plus grande discrétion en ce début 2015. Il faut dire que c’était au départ une idée très politicienne pour redonner un vernis socialiste à Hollande lors de sa campagne électorale. En réalité elle a été inventée quasiment la veille d’un meeting sans grande préparation. En faiat les riches n’ont jamais été touchés puisque ce sont les entreprises qui l’ont acquittée. Une taxe à limage de Hollnde, tordue, mal ficelée et détournée de son objet. Elle n’aura donc été appliquée que deux ans. Terminée, la taxe à 75% voulue par François Hollande. Cette mesure polémique visait les revenus annuels supérieurs à 1 million d’euros. Grâce à cette taxe, l’État aura empoché 420 millions d’euros. (Notons par exemple que la richesse de Liliane Bettancourt-qui n’a pas été touchée- ont augmenté de 4.5millirds rein 2014 pour atteindre plus de 34 milliards). Une maigre enveloppe au vu de toute l’agitation suscitée dès la fin de la campagne présidentielle. En février 2012, la campagne du candidat François Hollande piétine. Il demande alors à son équipe des idées pour la relance. Son conseiller, Aquilino Morelle, qui se souvient entre autres de l’émotion suscitée par ces patrons du CAC qui augmentent leur salaire, lui envoie par mail une note de deux pages dans laquelle il suggère cette taxe de 75%. Le lendemain, une réunion autour du chef de l’État avec Stéphane Le Foll, Pierre Moscovici, Manuel Valls se tient. L’idée est entérinée. Rien ne filtre jusqu’au soir quand sur TF1, François Hollande fait son annonce surprise. Au même moment sur France 2, dans l’émission Mots Croisés, Jérôme Cahuzac le conseiller budget du candidat socialiste, n’est pas sur la même longueur. Le futur ancien ministre dévie la conversation. Jérôme Cahuzac ne voulait pas de cette proposition qui suscite une énorme polémique dès le lendemain matin et remet François Hollande au centre du jeu. Après l’élection, elle est édulcorée puis retoquée par le Conseil d’État. Elle sera enfin aménagée et enfin ce 1er février, enterré. Le symbole devenu encombrant aura marqué le quinquennat du président.