Déficit public : Bruxelles donne deux ans de plus à la France
Comme prévu Bruxelles a accordé un nouveau délai ( le troisième) à la France qui d’une certaine manière bénéficie aussi de la clémence manifestée à l’égard de la Grèce. En faiat un délai qui ne sera pas mieux tenu que les précédents car cela suppose des reformes structurelles que la France doit détailler d’ici avril. Cela d’autant plus que Valls ne dispose plus de majorité et que la débâcle annoncée aux départementales voir refroidir définitivement toutes velléités de reforme. Ce n’est pas la réformette Macron qui peut de ce pont de une répondre aux enjeux de a compétitivité et de la croissance. . La Commission européenne a accordé mercredi un nouveau délai de deux ans à la France pour ramener son déficit public sous la barre des 3% de Produit intérieur brut. Le gouvernement français en a bien l’intention : le ministre des Finances Michel Sapin a même jugé en décembre que le déficit – qui doit être de 4,1% à la fin de l’année – sera ramené « largement en dessous » de ce seuil des 3% en 2017. L’enjeu est crucial, en pleine année électorale. L’objectif a d’ailleurs été réaffirmé mercredi par Manuel Valls et Michel Sapin. C’est le vice-président de la Commission en charge de l’Euro, Valdis Dombrovskis, qui a indiqué mercredi que Bruxelles avait « décidé de proposer une nouvelle recommandation à la France (sur le calendrier de réduction des déficits) avec une nouvelle échéance en 2017″. Il s’agit du 3e délai dont bénéficie la France pour ramener son déficit public dans les clous européens. Le scénario d’un délai de trois ans pour la deuxième économie de la zone euro, soit jusqu’en 2018, circulait récemment à Bruxelles et aurait permis à la France de contourner l’échéance électorale. Le gouvernement français avait initialement prévu un déficit à 3% dès 2015, avant de se montrer plus pessimiste. En outre, le commissaire européen Pierre Moscovici a indiqué mercredi que la Commission attendait de la France qu’elle présente en avril « un programme national de réformes ambitieux ». Celui-ci sera évalué par Bruxelles en mai, a précisé l’ex-ministre de l’Economie lors d’une conférence de presse. Les efforts de la France « sont loin d’être négligeables, mais il faut poursuivre », a-t-il insisté. La Commission a décidé « d’élever d’un cran » la pression sur la France pour qu’elle relance son économie, caractérisée à la fois par « une détérioration de sa compétitivité » et un « endettement élevé », a expliqué le commissaire français. « S’il advenait que le plan national de réformes (…) n’était pas crédible, nous pourrions activer le dernier cran » en imposant au pays « un plan de réformes correctif », a-t-il mis en garde. Lundi soir, le commissaire allemand Gunther Oettinger, en charge de l’Economie numérique, a protesté contre l’octroi d’un nouveau délai de trois ans pour ramener le déficit français sous 3%. La preuve s’il en était qu’il n’y a pas de vrai gouvernement économique en Europe mais un conglomérat de responsables qui représente surtout leur pays. Moscovici de ce point de vue réussissant bien son numéro d’équilibriste en défendant les intérêts de la France et en faisant semblant de d’être solidaire de la commission européenne.
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