Produits frais : forte croissance des circuits courts
la venet directe explose, en cause le ralbol des consommateurs gavés- via la grande distribution- de pesticides , engrais et autres produits additifs. Question de goût, de qualité et de santé surtout. Ces circuits courts, de vente-directe, ont été, en moyenne, multipliés par deux depuis 2010. Et même par 3 pour les marchés de producteurs. C’est ce que révèle une étude du cabinet « Retail and Detail ». Mais les structures les plus développées, ce sont les AMAP, ces Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne. Il y en a aujourd’hui 1.800, réparties dans tout l’Hexagone, avec une forte concentration en Rhône-Alpes et en Île-de-France. Ainsi, chaque année, entre 100 et 200 AMAP sont créées. Avec à la clé, la distribution des paniers d’aliments frais et variés des producteurs. Il y a aussi la vente-directe à la ferme qui séduit, avec 1 client sur 3 qui a déjà testé ce principe. Mais ce qui est frappant, c’est qu’il y a une vraie demande. 86% des consommateurs disent qu’ils aimeraient pouvoir faire leurs courses dans un magasin agricole. Et justement, il existe depuis trois ans, les « drive fermiers », en plus des 400 magasins de producteurs en France, là où les agriculteurs vendent leurs produits. C’est encore tout frais. Il n’y en a que 60, répartis un peu partout, surtout dans la moitié sud. Mais leur nombre va doubler d’ici à la fin de l’année. L’idée, c’est un fonctionnement identique aux « drive » des supermarchés. Vous passez votre commande de salades, pommes, viandes ou yaourts, sur Internet. Vous payez en ligne. Mais au moment d’ouvrir le coffre de votre voiture devant le hangar de la ferme, c’est un agriculteur qui vide sa brouette. Tout est de saison, local, et de qualité. Souvent bio. Avec en plus la convivialité. Niveau rapport qualité/prix, aucun doute, ce système vaut la peine d’être testé. Ce sont d’ailleurs souvent les mêmes étiquettes qu’en supermarchés. Vous avez en plus l’assurance du juste prix, autant pour le producteur local comme pour le consommateur. Ces circuits-courts de distribution concurrencent de plus en plus les grandes surfaces. Le marché est estimé à 10 milliards d’euros. C’est considérable. Mais c’est vrai que ce n’est pas grand-chose, comparé à la grande distribution, dont le marché pèse 10 fois plus lourd. La vraie concurrence viendra peut-être des coopératives agricoles, qui sont en train d’ouvrir des magasins géants composés exclusivement de produits frais régionaux. Et à en croire les spécialistes, le potentiel de ce marché serait énorme. A condition évidemment que les coopératives ne soient pas détournées de leur objet, que les agriculteurs n’en soient pas dépossédés comme pour toutes les anciennes coopératives vendues au privé.
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