Presse : ça va mal
Il ya eu un petit sursaut après les attentats en 2015 ( qui ne durera certainement pas) mais pour 2014 c’est la déprime. En cause évidemment le fait qu’il n’ya pas grand chose à lire dans les médias ; tous formatés à peu près de la même manière, sans grande originalité et surtout bourrés de banalités. On se contente essentiellement des dépêches d’agences, du gouvernement, des grandes institutions et des entreprises. Reprises sans approfondissement avec des photos pour meubler. Du coup la santé financière devient précaire, on réduit encore le nombre de journalistes et en même temps la qualité de l’info. Une presse qu’on peut lire à la rigueur dans la salle d’attente du dentiste ou du généraliste mais qui ne mérite pas d’être achetée. IL y a quelques exceptions mais rares. Avec les chaines d’infos en continu, surtout avec internet, il conviendrait de changer de modèle tant sur le plan éditorial qu’économique Par ailleurs les journaux télé subissent la même érosion. C’est partout la même soupe, le journal aux infos congelés, formatés, la banalisation des lieux communs, des propos du café du commerce avec ici ou là, pour tenter de remonter le niveau , l’avis de expert autoproclamé ou un cacique de l’oligarchie, et ses poncif ou qui étale son ignorance. Heureusement, il y a internet même si c’est un peu l’auberge espagnole et qu’il faut fouiller. On peut aussi se nourrir du regard de lecteurs qui sont aussi souvent des producteurs d’infos, la langue de bois en moins. les ventes de la presse people ont baissé de 4,8 % en 2014, contre -9,6 % en 2013. Les magazines télé également souffrent moins qu’avant, avec une baisse de 4,8 % contre -5,4 % l’année précédente. La presse féminine, quant à elle, stabilise son érosion des ventes (-4,3 % contre -4,6 %). A contrario, les news magazines ne parviennent pas à renverser la tendance: après une baisse de 3,2 % en 2013, leur diffusion payée a encore diminué de 5,4 % cette année. La situation des news est très contrastée. Leader du secteur avec 460 000 exemplaires, L’Obs a perdu 7,58 % en volume en un an. Ce sont les ventes en kiosque qui ont le plus souffert (- 19 %). Toutefois, le titre se reprend légèrement depuis l’arrivée de sa nouvelle formule en octobre. La maquette, rajeunie, et le pari des longs formats n’ont néanmoins pas occasionné le «boom» attendu sur les achats au numéro. L’Express (405 000 exemplaires) et Le Point (383 000) suivent, en légère baisse (respectivement -3,56 % et -3,94 %). Marianne, de son côté, ne parvient pas à enrayer sa chute, engendrée par l’arrivée de la gauche au pouvoir. Ses ventes ont dégringolé de 20,66 % en un an, à 155.500 exemplaires par semaine. L’hebdomadaire en vendait 100.000 de plus en 2011… À l’inverse, la conjoncture politique profite largement àvValeurs actuelles, qui gagne 16 %. Le magazine s’écoule en moyenne à 110.000 exemplaires, contre 85.000 avant la dernière élection présidentielle.
0 Réponses à “Presse : ça va mal”