Immobilier : Maison individuelle » ça va aller » ( proverbe africain)
Cela fait des mois et des mois que les professionnels ne cessent de déverser un faux optimiste en considérant que demain, ça ira mieux. Il a d’abord fallu du temps pour qu’ils ad mettent l baise des prix dans l’ancien et la baisse des transactions . Maintenant ils tablent toujours sur une reprise du neuf en 2015. « ca va aller » comme on n dit en Afrique sans trop y croire. Pourquoi cela irait-il mieux ? Le pouvoir d’achat n’évolue pas, le chômage atteint des record, la croissance est atone, les demandes de permis de construire diminuent. Oui mais les liquidités sont disponibles, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas. Et alors la question centrale c’est la solvabilité des acquéreurs surtout des primo-accédants, une question structurelle. Les primo-accédants pour un très grand nombre sont exclus du marché. ( charges trop importantes, banques encore plus restrictives, foncier hors de prix, durée d’amortissement des prêts: trop courts etc.). »On a atteint le fond de la piscine. » Dit pourtant Christian Louis-Victor, président de l’Union des maisons françaises, qualifie l’état de son secteur. « Le marché est en forte dépression. Pour la seule année 2014, nous enregistrons une baisse de 4% des ventes de maisons par rapport à 2013″. Soit un total de 99 000 ventes réalisées contre 102 600 en 2013. Un recul moins fort que les années précédentes (-16% en 2012, -19% en 2013). Ce qui montre que « le marché se stabilise à un niveau bas ». En ce qui concerne les régions, le bilan est plus contrasté. La France est coupée en deux, selon l’UMF, avec un nord solide et un sud qui dévisse. « En Île-de-France, les ventes progressent de 9% », indique le président de l’Union. « Il faut bien entendu exclure la capitale et se focaliser sur l’est de la région francilienne. C’est une importante réserve de foncier. » Le bassin parisien, élargi selon le découpage de l’UMF, enregistre une baisse minime de 4%, soutenu par l’Orléanais (Eure-et-Loir, Loiret, Loir-et-Cher) : « La zone est très bien desservie par les transports en commun. Les particuliers font bâtir leurs maisons ici et travaillent en Île-de-France », précise-t-il. Et ailleurs ? La situation se détériore en Languedoc, où les ventes chutent de 17% : « Les flux migratoires de la région parisienne et des territoires riches se sont taris. Ils étaient massivement composés d’actifs, bientôt en retraite, qui faisaient construire une résidence. On peut supposer que certains ont préféré partir au Portugal, où le cadre fiscal est plus avantageux », explique Christian Louis-Victor. Les ventes en région Paca reculent également de 11%. Un résultat dû au coût du foncier, en hausse constante dans le secteur. Selon l’observatoire des statistiques du ministère de l’Écologie et du Développement Durable, le prix du terrain à bâtir est passé de 97 euros le m² en 2006 à 125 euros en 2013. « De quoi faire fuir les primo-accédants« , commente le président de l’UMF. Mais depuis la fin de l’année 2014, la baisse ralentit. « En décembre, les particuliers ont réinvesti les points de vente, malgré le contexte économique difficile. Les annonces du Premier ministre sur le Logement en août dernier se font ressentir. » Le nouveau prêt à taux zéro y est pour beaucoup. Côté perspectives, L’UMF anticipe sur une stabilisation voire une légère reprise des ventes (+2%) pour l’année 2015. « Mais tout dépendra du gouvernement », s’empresse d’ajouter le président de l’UMF, « la relance sera au rendez-vous si les aides publiques indispensables à l’accession, comme le PTZ ou encore l’APL, sont maintenues. Ces mécanismes de soutien sont minoritaires dans le neuf et représentent une faible part (2.5 milliards d’euros) du budget total dédié à la politique du logement (46 milliards en 2014) », estime Christian Louis-Victor. En novembre dernier, le gouvernement avait annoncé qu’il comptait supprimer l’APL dans l’accession pour 2016 ( en tout cas il pourrait bien en modifier les conditions), alors que le dispositif profite actuellement à près de 500 000 ménages. Une décision qui fait écho à un récent rapport remettant en cause les aides au logement.
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